Algérie

Le projet «une piscine par commune» tombe à l'eau



Sur les quatorze piscines que compte la wilaya combien sont réellementopérationnelles ? Pas plus de deux, affirment tous les pères de famille que leprojet «une piscine par commune» avait séduit mais qui se sont retrouvés le becdans l'eau, déçus par une opération qui n'a pas sorti la tête de l'eau. Cette opération avait pour but depermettre aux enfants issus de familles modestes, ne pouvant se payer le luxede vacances au bord de la mer, de profiter de ces espaces.  Près de quatre ans après lelancement de l'opération, et des millions de dinars dépensés, rien de positifne mérite d'être mis en exergue. La montagne a accouché d'une souris et revoilàtoute la wilaya sur le bord du chemin, désappointée comme on peut le devineraprès toutes ces promesses faites par bon nombre de responsables qui se sontsuccédé aux affaires de la ville. Ces derniers avaient effectivement promis àleurs administrés cet espace de fraîcheur tant attendu par les jeunes. A vraidire, suivant le mouvement devenu à la mode, certains responsables locaux sesont vus acculés et devaient coûte que coûte se pencher sur le problème. Mais,confondant vitesse et précipitation ils ont, pour la majeure partie d'entreeux, choisi des terrains qui ne répondaient nullement aux normes élémentairesd'une pareille infrastructure.  Au coeur d'une cité ou sur unsite où... l'eau n'existe pas. A Aïn Smara, la piscine se trouvejuste en face d'une cité où les locataires se sont élevés contre son ouverturepour, disent-ils, une affaire de « pudeur». A Hamma Bouziane, la piscine faitfonction de parking.  A Zighoud Youssef, cette infrastructurese retrouve livrée à elle-même. Ouvrons ici une parenthèse pour rapporter lespropos doux amers d'un ancien wali, alors en visite sur ce site, qui auraitconseillé aux responsables locaux, «de remplir d'eau la fosse, qu'on luiprésentait comme piscine et de laisser, au moins les vaches s' y abreuver». La même situation prévaut àConstantine du côté de Mansourah où nous retrouvons la même image de désolationet d'abandon. Que reste-t-il donc àConstantine, après que des «apprentis sourciers» aient réussi le tour de magiehistorique de détourner... la source séculaire de Sidi M'Cid ? On se souvientde ce site merveilleux, de cette eau si chaude et si limpide à la fois, de sapiscine olympique, de ses deux autres bassins conçus pour tous les âges et tousles styles de nage, de ses plongeoirs et de la beauté incomparable du site.Aujourd'hui, tout ceci n'est que passé douloureux et rien n'est prévu pourtenter de rattraper ces impardonnables bévues. Que reste-t-il à Constantine,sinon cette petite «pataugeoire» du centre hippique, tenue tant bien que malpar la DJS, qui promet la reprise avant la fin de ce mois de juin après avoirdégagé une enveloppe de 200 millions de centimes et réglé un contentieux de 46millions avec l'Algérienne des Eaux. Rien qui vaille le moindre signeencourageant de renouveau.


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