Le projet sera lancé en juin prochain

L'Algérie compte 2 millions de personnes handicapées dont la Journée nationale est célébrée le 14 mars de chaque année. La grande majorité d'entre eux reste dépendante de l'utilisation d'appareillages adaptés aux besoins spécifiques individuels. La prise en charge de cette catégorie de citoyens en matière d'appareillages dépendait, il n'y a pas longtemps, de l'importation de ces derniers. Le projet de réalisation et d'aménagement du centre de compétence dont le lancement des travaux est prévu en juin prochain est une excellente opportunité d'investissement pour justement apporter des solutions d'avenir à l'insertion de cette frange de la société, et qui permettra de créer des emplois et de renforcer la production nationale. Situé à la cité Ben-Boulaïd dans la commune de Bachdjarah (Alger), ce centre comme l'a présenté le DG de l'ONAAPH en présence du ministre du Travail, de l'Emploi et de la Sécurité sociale, Mohamed Benmeradi, a pour mission d'apporter des réponses à des besoins spécifiques, une prise en charge des cas complexes, une formation académique aux personnels et l'organisation de séminaires de perfectionnement. Il faut savoir à ce sujet que cet établissement sera "un centre d'intérêt et une banque de données par la formation et le recyclage des techniciens qui y travaillent et leur familiarisation avec des techniques et des systèmes d'appareillages modernes". Ces techniciens subiront une formation dans les métiers des appareillages orthopédiques, des aides à la marche et des aides auditives. L'établissement prévoit pour sa mission cinq ateliers devant prendre en charge la formation et les travaux pratiques dans les filières prothèse du membre inférieur, l'orthèse (attelles, corset), la podo-orthèse (chaussures et semelles orthopédiques et diabétiques), des aides techniques à la marche (fauteuil roulant, voiturette à moteur) et les aides auditives. Le projet dont le délai de réalisation est de 18 mois est estimé à 50 millions de dinars sur fonds propres.Au même registre, le ministre a inspecté, lors de sa visite à Alger, la centrale de fabrication et maintenance des aides auditives (embouts, coques, montage des intra-auriculaires) opérationnelle depuis décembre 2013. Dépendant de l'ONAAPH, cet établissement est destiné à répondre aux besoins du réseau audioprothèse et au marché national en matière de qualité, de délai et de maintenance, et sa création, comme l'a expliqué le directeur général de l'office, s'inscrit en droite ligne avec le processus de développement planifié de l'activité audioprothèse. Pour rappel, l'ONAAPH est un Epic disposant de trois directions régionales (centre, est et ouest) de qui dépendent des unités, des centres de fabrication et des antennes de proximité.Sur un autre plan, le ministre a inauguré une antenne Casnos (caisse de Sécurité sociale des non-salariés) à Aïn Melha (AADL) ouverte au public en novembre 2013. Couvrant 7 communes environnantes (Birkhadem, Gué-de-Constantine, Birtouta, Sidi-Moussa, Ouled Chebel, Tessala El-Merdja et Saoula) elle est destinée à désengorger les antennes de Réghaïa et Victor-Hugo à Alger-Centre. Créée en 1992 et opérationnelle depuis 1995, la Casnos assure l'activité de recouvrement transférée à partir de la Cnas qui en avait la charge.Lors du point de presse animé en marge de sa visite, le ministre a tenu à souligner les efforts entrepris par l'Etat en matière de prise en charge des personnes handicapées, prise en charge qui se traduit régulièrement par des investissements importants dans ce secteur à l'image du centre de compétence et de la centrale de fabrication des embouts et coques auriculaires. "Ce centre d'excellence aux normes internationales est unique. Il dénote tout l'intérêt porté par les pouvoirs publics à ces catégories de citoyens", dira-t-il dans ce cadre. Et de rappeler que l'ONAAPH assure 80% de la demande en prothèses tous types confondus et dans les normes requises. Cependant, la question qui reste posée est celle de savoir qu'en est-il du volet facilitation d'accès aux handicapés moteurs à certains services publics tels que les transports, les supermarchés à étages ou autres ' Le ministre, qui renvoie la question au secteur de la solidarité a, lui-même, reconnu que beaucoup reste à faire dans ce domaine."L'Algérie est, en effet, très en retard en matière de facilitation d'accès pour handicapés", se désole-t-il, rassurant que "le ministère concerné travaille actuellement d'arrache-pied pour la prise en charge de ces commodités". Le ministre a terminé sa visite par une distribution symbolique de produits à quelques handicapés à l'occasion de leur Journée nationale.A FNomAdresse email