Algérie

Le projet ne connaît aucune avancée


Le projet ne connaît aucune avancée
Le projet Desertec, entre la société algérienne d'électricité et de gaz, Sonelgaz, et l'entreprise allemande Desertec initiative (DII), ne connaît pas d'avancement notable depuis le mémorandum d'entente du 9 décembre 2011.Le secrétaire d'Etat au ministère fédéral allemand des Affaires économiques, Stefan Kapferer, en visite en Algérie, a confirmé mercredi que le projet Desertec «n'a pas encore démarré», invoquant notamment «l'absence de connexion d'une infrastructure de réseaux entre l'Algérie et l'Italie et l'inexistence de véritables garanties d'achat d'électricité». Le responsable allemand s'exprimait en marge de la quatrième commission mixte algéro-allemande présidée conjointement avec Amara Benyounès, ministre du Développement industriel et de la Promotion de l'investissement. Le ministre allemand confirme ainsi le peu d'avancement du projet qui a fait l'objet d'un mémorandum d'entente, le 9 décembre 2011, entre la société algérienne d'électricité et de gaz, Sonelgaz, et l'entreprise allemande Desertec Industrial initiative (DII).Le PDG de Sonelgaz, Noureddine Boutarfa, avait déjà donné des indices sur le peu d'avancement du projet lors de différentes sorties médiatiques depuis la signature du mémorandum en 2011. A l'occasion de la présentation du bilan 2012 de son groupe, M. Boutarfa avait notamment souligné que «l'Espagne et l'Italie, par où vont transiter les lignes de transport d'électricité, ne sont pas entièrement interconnectées au réseau électrique européen». Le PDG de Sonelgaz avait, par ailleurs, rappelé que l'Europe a un excédent de production des énergies renouvelables, précisant que «la directive «9» de l'UE, imposant des restrictions à l'importation de l'énergie renouvelable, amenuise les chances d'exportation de l'électricité solaire vers le marché européen, puisque la nouvelle mesure n'autorise l'importation de cette énergie qu'en cas de déficit de production».Or, selon M. Boutarfa, «le seul pays qui affiche un déficit et qui peut constituer un débouché important pour les pays producteurs dans le cadre de Desertec est l'Italie. Mais l'investissement pour transporter l'électricité vers ce pays à travers des interconnexions électriques est de 2 milliards d'euros». «Qui va consentir un tel investissement, l'Europe est-elle prête à investir dans de telles interconnexions '», s'est alors interrogé le PDG de Sonelgaz, ajoutant que «l'Europe est en train de fermer ses usines d'énergies renouvelables en raison de la crise économique». Depuis ces déclarations, les choses n'ont apparemment pas beaucoup évolué, la crise s'étant encore endurcie en Europe, compromettant notamment le financement de connexions via l'Italie.Basée en Allemagne, l'entreprise allemande Desertec initiative DII compte 56 partenaires issus de 15 pays, en vue de la création d'un marché des énergies renouvelables à l'échelle industrielle issues d'Afrique du Nord et du Moyen-Orient d'ici 2050.


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