Algérie

"Le projet n'est toujours pas validé"




Le projet de l'usine Peugeot en Algérie revient sur le devant de la scène avec la sortie de Jean-Christophe Quémard, patron de la région Afrique Moyen-Orient du groupe français PSA, et ses trois marques automobiles Peugeot, Citroën et DS.En effet, dans une déclaration au magazine Jeune Afrique, paru en France, M. Quémard a indiqué que "le projet algérien n'a toujours pas été validé par le gouvernement, alors qu'une signature était attendue lors de la visite d'Emmanuel Macron à Alger en avril 2016. Le projet, construit avec nos partenaires public et privé, est sur la table du gouvernement depuis six mois. Il y a eu quelques allers-retours depuis. Nous avons pris en compte les demandes légitimes des autorités, qui souhaitent industrialiser leur pays, bénéficier de transferts de technologies et favoriser l'emploi local. Nous attendons leur décision. Je suis prêt à prendre l'avion pour Alger".Dans son intervention, ce haut responsable a annoncé que PSA a adopté un plan industriel pour la région Afrique Moyen-Orient. Ce dernier se décline, selon lui, "au Maghreb à travers trois projets d'usines d'assemblage. Celle qui verra le jour au Maroc, à Kenitra, devra réaliser 90 000 véhicules. L'Algérie accueillera une unité capable de produire 75 000 unités".Cela, selon le plan de développement, "pour éviter d'être bridé par les quotas, notamment en Algérie, et doper ses capacités logistiques", explique-t-il. Mieux, pour le groupe PSA, la région du Maghreb constitue "la principale place forte sur le continent africain, vu le bon positionnement sur le créneau du véhicule utilitaire, avec le Peugeot Partner et du segment B (citadines polyvalentes) avec les Peugeot 301 et 208 et les Citroën CS et C-Elysée. Au Maroc, où nos ventes ont bondi de 26,6% en 2016, nous avons mis fin à la baisse de notre part de marché, qui s'établissait à 11,9% au deuxième trimestre. Sur le marché algérien, soumis à une politique de quotas drastiquement réduits l'année passée, nous nous maintenons à 21,5% des véhicules importés et à une part globale de 13,6%", a indiqué M. Quémard. C'est dire l'importance que revêt le projet d'installation d'une usine en Algérie, d'autant que PSA a programmé trois modèles au départ, à savoir les Peugeot 301 et 208 et la Citroën C-Elysée. Ce qui explique d'ailleurs la stratégie de Carlos Tavares, le P-DG du groupe PSA, qui a annoncé des objectifs très ambitieux pour toute la région à l'horizon 2021, avec 700 000 ventes.F. B.




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