«Le projet n'est pas inscrit dans les tablettes du constructeur»

La réalisation d'une unité de montage de véhicules Renault en Algérie pourrait ne pas voir le jour de sitôt.Selon un confrère d'un pays voisin, rencontré en marge des essais internationaux, le projet n'est pas prévu par le constructeur français : «Nous avons discuté avec des dirigeants de Renault lors de l'inauguration de l'usine de Tanger et ils nous ont déclaré qu'il n'y a aucun projet de montage de véhicules en Algérie inscrit dans leurs tablettes.» Le constructeur français, ajoute notre source, ne trouve aucun intérêt à installer deux usines dans deux pays voisins. «Renault, qui est propriétaire à 100% de l'usine de Tanger, a obtenu des avantages énormes de la part des autorités marocaines pour réaliser son projet. C'est un projet rentable à 100% d'autant plus que le salaire est de 250 euros par mois pour les employés marocains, soit 4 fois moins que le SMIC en France.
Donc c'est bénéfique pour lui à 200%», ajoute notre confrère. Un milliard d'euros d'investissement, un terrain de 314 hectares, l'usine de Tanger devrait produire 250 000 véhicules par an. Renault s'apprête déjà à construire une deuxième ligne de montage pour sortir jusqu'à 340 000 véhicules par an dès 2013. Environ 10% seulement seront destinés au marché nord-africain, moyen-oriental et africain. Le ministre de l'Industrie, des PME et de la Promotion des investissements, Mohamed Benmeradi, avait annoncé, début décembre 2011, la visite du directeur général de Renault, Carlos Tavares, pour le 13 janvier 2012 dans le cadre de la finalisation du projet d'une usine en Algérie. Réponse d'une responsable de la communication de Renault en France : «J'ai vérifié en interne et apparemment il n'est pas prévu que M. Tavares y soit le 13 janvier?»