Algérie

Le projet initié par la FAO réactivé



Révélé depuis cinq ans par la FAO, le projet de développement intégré du massif des Bibans a été réactivé pour le mettre en ?uvre au profit des populations des régions reculées de deux communes limitrophes,Theniet Ennasr, dans la wilaya de Bordj Bou Arreridj, et Ighil Ali dans la wilaya de Béjaïa.Une délégation de la FAO s'est déplacée en mars 2020 et elle a choisi les deux communes pilotes qu'elle a proposées à la commission. Les projets phares seront financés à hauteur de 1/6 de leur budget par la FAO et le reste par l'Etat algérien et le bénéficiaire, à moindre degré, a indiqué à El Watan Ahmed Guirabene, directeur de l'Environnement de la wilaya de Bordj Bou Arréridj.
Lors du sommet mondial sur l'action humanitaire tenue à Istanbul en 2015, la FAO a souligné l'importance des alertes précoces et d'une meilleure gestion des risques et des crises en renforçant la résilience pour permettre aux communautés vulnérables, en particulier celles qui vivent en milieu rural, de faire face aux catastrophes naturelles, toujours plus fréquentes et plus intenses, et à la menace croissante des pandémies.
Dans cette optique, le ministère des Ressources en eau et de l'Environnement de l'époque alors a lancé, en coopération avec la FAO, un projet intitulé «Développement intégré et durable du massif montagneux des Bibans».
Dans le cadre de ce projet, deux missions ont été effectuées les 2 et 3 décembre 2015 au niveau de la wilaya de Béjaïa et le 19 janvier 2016 dans la wilaya de Bordj Bou Arréridj, par une équipe d'experts accompagnée par des représentants du ministère. Sur la base des résultats des différents rapports élaborés par les consultants, il a été prévu, en cette phase du projet, la préparation d'un rapport de synthèse qui doit faire l'objet de validation. A ce titre, un atelier de restitution des résultats du projet avant sa présentation au financement a eu lieu le 23 mars 2016 à Kalaa Nath Abbès, dans la commune d'Ighil Ali (Béjaïa).
Pour la réussite du projet, important à plus d'un titre pour le développement de l'aspect environnemental de la région, les directeurs de l'exécutif de l'époque de la wilaya de Bordj Bou Arréridj concernés, à savoir ceux de l'environnement, des ressources en eau, des forêts, du tourisme, des services agricoles, de la formation professionnelle, de la culture, de l'artisanat et de l'action sociale, ont été invités à prendre part à cet atelier.
Atelier
En effet,le 23 mars 2016, une séance de travail s'est tenue à Kalaa Nath Abbès entrant dans le cadre de la coopération Algérie/FAO. Cette rencontre entre cadres et élus des deux wilayas avait porté sur l'atelier de restitution des résultats des deux missions effectuées sur les deux wilayas par les représentants du ministère des Ressources en eau et de l'Environnement et de l'équipe d'experts onusiens.
Cet atelier consacré à la formulation du projet «développement intégré et durable du massif montagneux des Bibans» a ciblé la présentation de quatre interventions, sur : la vision stratégique et intégrée autour des principaux axes de développement ; la valorisation des déchets au service du développement local durable ; les potentialités des communes dans le développement de l'éco-tourisme et sur la biodiversité et l'agro-biodiversité.
Pour présenter le projet, le choix est tombé sur les deux communes pauvres et reculées, Harraza et Bendaoud,au sud-ouest de Bordj Bou Arréridj. Mais comme elles ne sont pas situées dans le massif des Bibans, le choix final est revenu aux deux communes limitrophes, Theniet Ennasr, dans la wilaya de Bordj, et Kalaâ Nath Abbès,dans la commune d'Ighil Ali, Béjaïa.
Où qu'ils soient implantés, en tout cas, les projets permettront de sédentariser les populations sur place, à travers des actions simples, mais efficaces, susceptibles d'améliorer le niveau de vie des citoyens. Des projets de tourisme, d'élevage bovin et ovin, d'apiculture, d'oléiculture, d'huileries, d'activités maraîchères? au profit des démunis.
Une formule pour construire un espace alternatif à la pensée unique et à l'hégémonie conservatrice néolibérale. Une fois mis en ?uvre, les projets ne pourront être que bénéfiques pour les populations de la région, surtout pour la jeunesse hantée par le chômage, mais aussi sur l'environnement qui se dégrade jour après jour, dans l'espoir de voir implanter un CET pour sauver la faune et la flore ou ce qu'il en reste.
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