Algérie

Le projet enterré '



Promue au rang des priorités du secteur de l'éducation, la réforme de l'examen du baccalauréat a fini par être remise aux calendes grecques. Les premières mesures annoncées du temps de Nouria Benghabrit auraient dû entrer en vigueur cette année. Il n'en est rien. Le baccalauréat de cette année ne connaîtra aucun changement, qu'il s'agisse de la durée de l'examen ou du contenu.Nawal Imès - Alger (Le Soir) - Aucun changement n'interviendra cette année sur le déroulement des épreuves du baccalauréat. Les candidats de cette année, tout aussi particulière que celle qui s'est achevée, ne seront, finalement, pas la première promotion à bénéficier d'une réforme promise depuis de longues années déjà. La conjoncture sanitaire n'en est pas la cause principale.
Le projet qui date de l'époque où Nouria Benghabrit était à la tête du ministère de l'Education nationale ne semble plus faire partie des priorités du secteur. Si, officiellement, le département de Ouadjaout ne l'a pas abandonné, il ne le place pas non plus au rang des dossiers urgents à traiter.
Au sein même de la famille de l'éducation, on se plaît à rappeler que le projet de l'ancienne ministre de l'Education n'avait pas officiellement reçu l'aval du gouvernement de l'époque. Pourtant, le dossier était bel et bien ficelé et des dates avaient même été arrêtées pour l'entrée en vigueur des premières mesures.
En quoi devaient-elles consister ' Le projet de réorganisation du baccalauréat devait être mis en place dès la rentrée de 2020 avec l'intégration, dans un premier temps, de l'évaluation continue durant l'année scolaire 2019-2020, avant de procéder à la réduction du nombre des jours des épreuves écrites à trois jours au lieu de cinq actuellement.
Il était question de recalculer la moyenne du bac en prenant désormais en compte les notes des épreuves écrites, mais également celles de l'évaluation continue obtenues en deuxième et troisième année secondaire. Il aura fallu des années de discussions et de polémiques stériles pour arriver à élaborer un projet de révision du baccalauréat qui fasse, un tant soit peu, l'unanimité auprès des différents acteurs du secteur. Ils étaient quasiment tous unanimes sur le principe d'une réforme de l'examen, mais pas toujours d'accord sur le contenu. Ils ont fini par s'entendre sur un minimum syndical permettant aux candidats de bénéficier de l'évaluation continue, connue auparavant sous le nom de la fiche de synthèse.
Selon ce projet, les candidats au baccalauréat de cette année auraient dû bénéficier de ce nouveau mode d'examinations. Il n'en sera rien. La situation sanitaire est venue compliquer encore un peu plus la tâche du ministère de l'Education.
En février dernier, à l'occasion d'un Conseil des ministres consacré, entre autres, au secteur de l'éducation, un constat sans appel avait été établi avec, en conclusion, la nécessité de réformer en urgence le secteur. Il était question d'une « réforme sérieuse du système éducatif pour permettre aux citoyens de constater le changement radical dès la rentrée scolaire 2020-2021 ».
Force est de constater que le chantier n'a, jusque-là, toujours pas été ouvert, ajournant de facto la réforme promise.
N. I.


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