Jusqu'à présent, aucune nouvelle n'a filtré sur ce projet. Même le gouvernement ne détient pas la moindre information à ce sujet.Encore un éventuel report. Le projet de révision de la Constitution risque d'être retardé. Le chantier cher au président de la République sera probablement reporté pour la prochaine session du printemps. Jusqu'à présent, aucune nouvelle n'a filtré sur ce projet. Même le gouvernement ne détient pas la moindre information à ce sujet. Le ministre chargé des relations avec le Parlement, Khalil Mahi, a fait savoir que ce projet n'a pas été programmé dans l'agenda de la session d'automne pour la simple raison que le directeur de cabinet à la Présidence, Ahmed Ouyahia, n'a pas finalisé le rapport. Invité au forum hebdomadaire du quotidien El Moudjahid, Mahi a précisé que ce projet n'a pas été présenté en Conseil du gouvernement ni en Conseil des ministres. La déclaration du représentant du gouvernement traduit clairement que le projet ne verra pas le jour avant la fin de l'année en cours. «Je ne pense pas que ce projet soit débattu au courant de cette session d'automne», a confié une source proche. Le chef de l'Etat pourrait envisager un second round des concertations à base du rapport et ce, en vue de convaincre l'opposition de prendre part au débat. Voulant à tout prix une Constitution consensuelle, le pouvoir va épuiser toutes les cartes avant de passer à la phase finale. Le second round dont a parlé l'ex-conseiller du président de la République, Abdelaziz Belkhadem, tient apparemment la route.D'autant plus que des voix s'élèvent pour réclamer l'ouverture d'un débat sur le rapport de la commission Ouyahia. Le parti du Tajamou Amal el Djazair, TAJ, fait de cette revendication son cheval de bataille. Amar Ghoul appelle à chaque occasion à une organisation d'une conférence nationale sur la révision de la Constitution qui regroupera toutes les parties de la société, y compris celles qui ont boycotté la commission Ouyahia. «Nous comptons organiser après les consultations que mène Ahmed Ouyahia, une conférence nationale de consensus qui réunira toutes les sensibilités politiques nationales», a déclaré le chef du TAJ lors d'une activité de son parti. L'Alliance nationale démocratique (ANR) a plaidé samedi dernier pour un deuxième round des concertations pour l'unique et seule raison d'associer toutes les parties à l'enrichissement de la loi fondamentale du pays. Lors d'une conférence de presse, le secrétaire général du parti, Belkacem Salhi a mis en exergue la nécessité d'un deuxième round des consultations politiques sur la Constitution pour y associer toutes les parties et «garantir la pérennité de la Constitution et concrétiser l'entente». Tout en estimant que les consultations menées jusqu'à présent étaient «réussies», M.Sahli insiste tout de même sur l'adhésion de toutes les formations politiques et les franges de la société. Ces consultations devraient être élargies à d'autres parties, en tenant compte des propositions de l'instance politique qui a été chargée de la même mission en 2011 et qui était présidée par M.Abdelkader Bensalah, a-t-il ajouté. Avec la rentrée sociale, les partis vont certainement revenir à la charge et réclamer une deuxième lecture du rapport de la commission Ouyahia. Même les partis qui ont pris part aux consultations s'interrogent sur le sort qui sera réservé à leurs propositions. Certes, le directeur de cabinet à la Présidence a promis de prendre en considération toutes les propositions recueillies, les partis craignent les surprises. Ces derniers attendent avec impatience de découvrir le contenu de la future Constitution pour tirer les conclusions. Les observateurs de la scène politique estiment que la publication du rapport de Ouyahia va certainement provoquer une grande polémique. Avec ou sans l'ouverture du débat, le rapport ne passera pas inaperçu. Les partis de l'opposition qui siégent au Parlement se préparent, d'ores et déjà, à la riposte.
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Posté Le : 17/09/2014
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Nadia BENAKLI
Source : www.lexpressiondz.com