Malgré une hausse de 10% des recettes, et une baisse des dépenses de 11%, le projet de loi de finances 2013 maintient un déficit budgétaire demeure élevé en Algérie. Celui-ci devrait représenter 18% du PIB, selon l'exposé présenté dimanche à l'Assemblée Nationale par le ministre des Finances, Karim Djoudi
Une croissance à 5%, une inflation à 4%, et un déficit budgétaire représentant 18.9% du PIB : le projet de loi de finances 2013, présenté dimanche à l'Assemblée Nationale par le ministre algérien des Finances, M. Karim Djoudi, maintient les déséquilibres traditionnels en Algérie, avec une timide tentative d'en atténuer l'ampleur.
Le projet, très optimiste, table sur des recettes de 3.820 milliards de dinars, en hausse de 10 % par rapport à l'année précédente. Les recettes provenant de la fiscalité pétrolière devraient atteindre 1.615,6 milliards de dinars sous l'effet de l'augmentation des exportations des hydrocarbures (+ 4 % en volume) et la hausse de la valeur du dinar par rapport au dollars US (+ 2.7 %). La fiscalité hors hydrocarbures connaitra une croissance de 13 %, passant de 1.950 MDA en 2012, à 2.204 milliards au cours de l'année prochaine, où le compte courant du trésor devrait se situera à hauteur de 2.889,6 MDA.
Les dépenses devraient atteindre de 6.879.9 milliards de dinars, en baisse de 11.2 % (- 866 MDA), comparativement à l'exercice précédent. La tendance baissière est le résultat du recul des dépenses d'équipement (- 9,8 %) et de celles du fonctionnement (- 12 %). M. Karim Djoudi a expliqué que la baisse du budget d'équipement est due au fait que le programme 2010/2014 est en phase d'achèvement. Le taux de libération des autorisations de programmes du plan quinquennal atteint les 92 % dans le cadre de la LF 2013.
Un déficit de 18.9% du PIB
Quant au budget d'équipement, il atteint 1.753 milliards de dinars, soit une baisse de 9% par rapport à la LFC de 2012, qui a pris en charge une partie des rappels liés aux augmentations de salaires décidées en 2011. Le ministre a souligné toutefois, qu'en dehors de l'effet de la baisse des dépenses liées aux arriérés de salaires des fonctionnaires, le budget de fonctionnement enregistre une augmentation de 3 % par rapport aux prévisions de la LFC 2012, pour atteindre, en 2013, 4.335,6 milliards de dinars.
M. Djoudi a annoncé que 52.672 postes budgétaires seront ouverts en 2013 dans la fonction publique. Ces nouveaux postes porteront le nombre des fonctionnaires de l'Etat à 1.966.360 employés, avec une masse salariale estimée à 2.225 milliards de dinars.
Dans le chapitre social, l'Etat prévoit plus de 187 milliards de dinars de dépenses destinées à la subvention des prix du blé et du lait, et 275 milliards pour le soutien à l'emploi, notamment dans le cadre du DAIP (Dispositif d'aide à l'insertion professionnelle). Quelques 30 milliards sont consacrés à la subvention des prix de l'eau, issue des stations de dessalement, et 35 milliards de dinars pour la prise en charge des médicaments destinés au traitement du cancer et des maladies orphelines.
Le projet de loi de finances 2013, élaboré à base d'un prix de référence de 37 dollars le baril de pétrole, enregistre un déficit de 3.059,8 milliards de DA, soit 18,9%, du PIB contre 28% pour l'exercice précédent. Le déficit est pris en charge par le Fond de régulation des recettes. La LFC 2013 prévoit, en outre, un taux de change de 76 dinars pour un dollar US, une inflation à 4 % et une croissance du PIB à hauteur de 5%.
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Posté Le : 21/10/2012
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Lounes Ait Mohamed
Source : www.maghrebemergent.info