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Le projet de loi de Finances 2018 : Riches débats en perspective dès aujourd'hui à l'APN



Le projet de loi de Finances 2018 : Riches débats en perspective dès aujourd'hui à l'APN
L'Assemblée populaire nationale (APN) connaîtra certainement une grande ambiance aujourd'hui en reprenant ses travaux en séance plénière consacrée à la présentation du projet de loi de Finances 2018.Cette présentation donnera donc l'occasion aux partis politiques critiquant cette loi d'enrichir les débats qui se poursuivront jusqu'au 14 du mois en cours.
D'ailleurs, le Bureau de l'APN a transmis des questions au gouvernement et un projet de loi relatif au commerce électronique à la commission spécialisée pour entamer son examen et a approuvé le programme d'action de la Commission de la culture, de la communication et du tourisme.
Ce projet porte un caractère spécifique, puisqu'il intervient dans une conjoncture économique serrée, marquée par le recul des prix du pétrole et l'épuisement du Fonds de régulation des recettes (FRR). Le budget de l'année 2018 a été débloqué, suite au recours au financement non conventionnel. Et cette décision a donc été vivement critiquée et rejetée par les partis de l'opposition. Il faut donc s'attendre dès aujourd'hui au retour à la charge de la part des partis de l'opposition pour poursuivre leurs critiques respectives, des choix du gouvernement.
Ce projet a d'ailleurs fait et fait toujours couler beaucoup d'encre depuis son élaboration.
Il est très important de relever que 2018 affiche que la particularité d'afficher des dépenses d'équipement supérieures aux dépenses de fonctionnement. Ce qui permettrait donc à moyen terme d'enregistrer une hausse de la croissance économique à 2 ou 3% tout en ouvrant la voie à la réalisation de l'objectif de 7% de croissance à l'horizon 2030. Ce qui est, évidemment à l'avantage du Gouvernement.
Ainsi le PLF 2018 prévoit des dépenses de 8.600 milliards de dinars, soit une hausse de 25% par rapport au budget des dépenses 2017. Concernant le budget de fonctionnement estimé à 4.584 milliards de dinars dans le cadre du PLF 2018. Il a ainsi connu un "léger recul" par rapport à 2017 (4.591 milliards de dinars). Ce recul est notamment dû aux intérêts de la dette publique et aux dépenses fiscales.
Ce recul est également dû aux changements survenus dans les salaires des travailleurs et résultant du non remplacement (partiel) des postes de travail des retraités et des personnes décédées comme prévu dans la politique financière de 2017, à savoir le remplacement d'un tiers (1/3) des retraités, des travailleurs décédés et des démissions dans la Fonction publique.
D'autre part, une "très légère" baisse a été enregistrée dans le budget d'équipement et de gestion des services (environ 1 milliard de dinars).
Quant au budget de l'équipement inscrit au titre de l'année 2018, (4.043 milliards de dinars), il a enregistré une hausse à tous les niveaux, dont les autorisations de programme qui ont augmenté jusqu'à 883 milliards de dinars (+36 %) et les programmes d'investissement dont les nouveaux programmes qui ont augmenté de 86%, tandis que la réévaluation des projets ont connu une hausse de 80% dans certains secteurs, tels que les routes, l'hydraulique, la voie ferrée et les structures administratives.
A noter que l'objectif du gouvernement est d'atteindre la couverture du budget de fonctionnement à travers les recettes ordinaires du Trésor. Ce qui engendrerait, par conséquent, un impact positif sur la politique de recrutement. Le budget de fonctionnement était auparavant financé, en grande partie, par la fiscalité pétrolière, faut-il bien le rappeler.
Enfin, il est utile de préciser que les allocations prévues pour le budget d'équipement couvrent notamment la relance des projets gelés dans les secteurs de l'éducation nationale, de la santé, et des ressources en eau, ainsi qu'un effort plus soutenu en direction du développement local.
Il ne reste donc plus qu'à attendre pour assister aux débats au sein de l'APN sur ce projet de la Loi de finances 2018.


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