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Le projet de loi de finances 2015 adopté hier en conseil des ministres



Le projet de loi de finances 2015 adopté hier en conseil des ministres
Le Fonds de régulation sera de nouveau appelé à la rescousse pour réduire de manière significative ce trou.Mais jusqu'à quand pourra-t-il jouer ce rôle 'Le Conseil des ministres, réuni hier sous la présidence du président de la République, a adopté le projet de loi de finances 2015 qui doit être examiné et approuvé par le Parlement au cours de la session d'automne pour que ses dispositions soient appliquées à partir du 1er janvier prochain. Le communiqué officiel laconique ne fournit pas les détails du document. Il se contente de livrer les paramètres économiques à partir desquels se fonde cette nouvelle loi de finances. Le texte prévoit une croissance globale de 3%, 4,2% hors hydrocarbures. L'inflation se stabilisera à 3%. La loi de finances 2015 se fonde, comme à l'accoutumée, sur un prix du baril à 37 dollars alors que le cours du brut évolue à plus de 100 dollars. Le déficit budgétaire s'élève à plus de 4 000 milliards de dinars.En effet, le communiqué indique que les recettes budgétaires seront en hausse de 11,6% à hauteur de 4 684 milliards de dinars, tandis que les dépenses budgétaires atteindront 8 784 milliards de dinars. Les crédits de fonctionnement sont en hausse de près de 5,4% par rapport à ceux de 2014, soit 4 969 milliards de dinars alors que le budget d'équipement s'élève à 3 908 milliards de dinars. Il prévoit 1 600 milliards de dinars pour le programme en cours. En d'autres termes, une manne pour parachever les projets du plan quinquennal 2010-2014, accusant du retard. Des dépenses d'investissement de l'ordre de 1 100 milliards de dinars sont prévus pour le programme neuf. Ils sont destinés aux secteurs de l'habitat, de l'éducation nationale, de l'enseignement supérieur, de l'hydraulique, de l'énergie et de la formation professionnelle. Le texte prévoit également 700 milliards de dinars pour l'action économique. Intervenant à l'issue de l'adoption du projet de loi des finances, le président de la République a indiqué que les efforts de l'Etat pour soutenir la croissance économique doivent être davantage relayés par une plus forte contribution du secteur productif y compris par une diversification des exportations.À noter que le projet de loi des finances 2015 prévoit des dispositions destinées notamment à l'encouragement de l'investissement, à la promotion de la production nationale, à la simplification des procédures fiscales pour les ménages et les entreprises. Comme à l'accoutumée, le Fonds de régulation sera appelé à la rescousse. Mais dans l'absolu, cette situation est insoutenable. Car en moins de deux ans, ce bas de laine va fondre, conduisant l'Algérie à une situation financière très difficile. Mais l'Exécutif est en train d'éviter ce scénario grâce à une insuffisance de notre économie : sa faible capacité d'absorption. En effet, les crédits budgétaires ont tendance ces dernières années à être consommés partiellement.D'où un déficit du budget, voire du Trésor bien moindre. C'est par cet artifice que l'Algérie survit en dépit de ses énormes dépenses. Cette situation de déséquilibre budgétaire va s'aggraver avec le démarrage du plan quinquennal 2015-2019. L'esquisse de ce programme prévoit 21 000 milliards de dinars d'investissements, soit environ 262 milliards de dollars dont 130 milliards de dollars pour les restes à réaliser. Au cours de la même réunion, le président de la République a instruit le gouvernement pour que ce programme soit présenté en Conseil des ministres avant fin 2014. Le texte officiel est optimiste : avec 5 600 milliards de dinars dans le Fonds de régulation et près de 200 milliards de dollars de réserves de changes, l'Algérie dispose des ressources financières pour financer ce programme. Il occulte la tendance à une baisse de nos recettes hydrocarbures et des incertitudes sur les prix du pétrole et du gaz ainsi que nos capacités à produire les quantités d'hydrocarbures nécessaires à préserver nos parts de marché.K. R.NomAdresse email




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