Une raffinerie de pétrole sera réalisée à Tiaret dans un grand site situé route de Sougueur à proximité de la ferme pilote Chérif Eddine et de «Sidi Abed».
Tout récemment, l'on a fait état du report de l'avis d'appel d'offres. La commission d'évaluation des offres au sein de la branche Aval de Sonatrach avait déclaré que «ce nouveau report ne signifie pas l'abandon du projet». Les Tiarétis déchantaient une fois de plus après le «report sine die de la date du lancement de l'appel d'offres international pour la réalisation d'une raffinerie de pétrole à Tiaret». L'information rapportée avait de quoi susciter les appréhensions auprès de l'opinion après le départ de l'ex- ministre de l'Energie, Chakib Khalil et du mentor du projet, Abdelhamid Feghouli. Quatre groupes étaient en concurrence et un délai supplémentaire, indique-t-on, était nécessaire pour avoir «une vision suffisante» concernant la disponibilité des quatre groupes pré-qualifiés pour les études d'ingénierie et de conception (FEED).
Les quatre groupes étant Technip (France), Sinopec (Chine), CBI & Lummus (Arabie Saoudite), Saipem/Chiyoda (Italie et Japon). Pour rappel, Sonatrach avait retenu quatre sociétés et consortiums chargés de la phase commerciale du processus d'appel d'offres pour la conduite des études de FEED du projet de la nouvelle raffinerie de Tiaret.
La future raffinerie sera alimentée à partir de l'oléoduc OZ-2 et aura une capacité de production de 5 millions au lieu des 15 millions de tonnes prévues par an (propane, butane, essence, naphta et gasoil). Son coût tourne autour de 6 milliards de dollars. «La délégation officielle, composée de cadres de la Sonatrach, a fait part au wali de l'implantation officielle de la raffinerie de pétrole sur le territoire de la wilaya», fait savoir un communiqué de presse. La même source indique que «des responsables de Sonatrach, ceux du génie civil de GCB ainsi que des responsables des grands travaux pétroliers ont planché avec le chef de l'exécutif local sur les voies et moyens à mettre en 'uvre pour la réalisation, dans les meilleurs délais, de ce projet d'envergure».
Un projet dont le site s'étale sur 1400 ha et qui a besoin, avant sa phase de réalisation, de l'indemnisation des propriétaires terriens à exproprier des localités d'Ain-Mesbah et Ain-Bouchekif. Le wali de Tiaret s'est engagé, pour sa part, à livrer, pour les besoins du projet, 5000 m3 d'eau par jour depuis le barrage de Dahmouni en attendant la réalisation d'un réseau d'alimentation en eau de mer dessalée à partir de Mostaganem. Il y a quelques jours, les fellahs qui n'ont pu exploiter leurs terres depuis voilà quatre années ont déployé, sur la route nationale, de larges banderoles pour signaler leur détresse vu que leurs terres sont restées en jachère. Notre source ajoute que «le wali a expliqué les atouts dont dispose la région, notamment en matière de compétences liées à la technicité, compte tenu de l'implantation à Tiaret de plusieurs instituts de génie mécanique et autres, nonobstant l'infrastructure de base (routes nationales, aéroport, chemin de fer)».
Les hôtes du wali ont, à leur tour, expliqué ce que Sonatrach compte réaliser dans cette raffinerie pour renforcer la production locale. D'autres petites raffineries seront également érigées à Tiaret, Laghouat, Biskra et Hassi Messaoud. La future raffinerie a cette prétention de résorber, un tant soit peu, le chômage puisque dès les deux premières années, pas moins de 3000 travailleurs seront recrutés.
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Posté Le : 05/04/2012
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Fawzi Amellal
Source : www.elwatan.com