Algérie

Le projet de la cité des 1000 logements «dégommé»



Le cadre de vie du citoyen du centre- ville et des quartiers situés hors circuit des officiels est balafré. Au grand désarroi des habitants contraints de subir la «démission» d'une équipe communale inscrite aux abonnés absents depuis le premier jour de son intronisation. Connaissant plus ou moins la dramatique situation d'une agglomération payant cash la nonchalance de ses gestionnaires, Kamel Abla, le nouveau chef de l'exécutif invite mercredi dernier le comité de la ville de Sétif, à une prise de contact.Le conclave se déroule sans la presse. Singulièrement, celle qui ne caresse pas dans le sens du poil. Au lieu d'exposer les maux et carences d'une ville à l'agonie, on a essayé de rafistoler des lambeaux, en vain. Puisqu'une des «zones d'ombres» a été démasquée par la caméra cachée. Involontairement, celle-ci ne s'est pas baladée au niveau de la cité des 1000 logements (20 août 1955) enveloppée dans un décor d'une autre époque.
Désabusés, les citoyens attendant depuis longue date la réhabilitation de leur espace de vie déchantent car il ne toujours pas voient pas le bout du tunnel. Inscrite au titre de l'amélioration urbaine, l'opération dotée d'un budget initial de 200 millions de dinars dont la moitié était à la charge de la DUC ayant réalisé et transmis une étude le 6 janvier 2018, se fait désirer. Programmé par l'ancienne équipe municipale dans un premier temps en 2016 puis dans le budget supplémentaire de 2018 (dont El Watan détient une copie), le projet a été pourtant approuvé par l'actuelle.
L'ex-wali Mohamed Belkateb avait consacré l'une de ses premières visites aux 1000 logements où rien ne va. Il en est de même pour l'aménagement du stade de la cité pour une enveloppe initiale de 125 millions de dinars.
Un bureau d'études a été, à cet effet désigné. Quatre ans après, le dossier ne faisant pas partie des 13 lots concernés (budget primitif 2017) par l'amélioration urbaine pour un montant de 870 millions de dinars est le moins que l'on puisse dire «dégommé».
Faisant fi des désagréments occasionnés à des centaines de familles vivotant dans un environnement hostile, les gestionnaires de la commune transforment l'amélioration urbaine en une simple opération de «réalisation et rénovation de l'éclairage public» pour un montant de 51 millions de dinars. Inscrite en 2020 l'«amputation» est au stade de l'élaboration des cahiers des charges. Attendant depuis 2014, le stade des 1000 logements n'a pas été épargné par la «ponction». L'enveloppe passe de 12,5 milliards de centimes à 1,2 milliards de centimes.
A l'instar de l'amélioration urbaine ayant consommé du temps et de l'argent, l'équipement sportif poireaute, revient à la case de l'évaluation administrative. N'ayant pas honoré ses engagements, la municipalité fait une fois de plus fausse route, accentue la déprime et la colère de ses administrés. «Une institution qui se respecte prend l'actif et la passif.
Ce n'est pas le cas de l'actuelle équipe communale ne faisant pas mieux que la précédente. On n'a pas le droit de détourner le budget réservé aux 1000 logements attendant vainement l'amélioration de son cadre de vie. La patience à des limites» tonnent des habitants d'une cité se trouvant à deux pas du fond de l'abîme.


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