Le projet de l'extension du port d'Oran se précise

L'étude defaisabilité portant sur l'extension, l'équipement et la gestion du terminal àconteneurs du port d'Oran vient d'être finalisée.Selon ladirection générale de l'Entreprise portuaire d'Oran (EPO), cette étude,réalisée par un bureau d'études français, en l'occurrence, «Axelcium Sarl»,pour un montant global de près de 335.000 euros, a fait l'objet de deuxréunions, dont une tenue le 14 mai dernier au niveau du siège de la SOGEPORT.La deuxième réunion s'est, quant à elle, tenue au niveau du ministère desTransports, le 20 mai dernier, en présence des représentants du ministère desTravaux publics, en vue de l'inscription de l'opération pour l'exercice 2008.L'étude en question porte sur les volets économique, financier et juridique duprojet, en plus de la réalisation d'un «business plan», précise-t-on de mêmesource. Le projet de l'extension du terminal à conteneurs du port d'Oran, dontles travaux sont prévus au lancement en 2009, doit être réalisé en deux phasespour un coût global sans équipements estimé à 48 milliards de dinars. Lapremière phase, d'une durée de quatre ans, consiste en la réalisation d'uneextension du terminal à conteneurs (à l'intérieur de l'enceinte portuaire) pourune superficie additionnelle de près de 23,4 ha, avec un coût de l'opérationestimé à 9 milliards de dinars. En plus, cette phase prévoit, selon la mêmeétude, l'acquisition d'équipements modernes pour la manipulation des conteneurs(grues mobiles, portiques de parc, ensemble de tracteurs remorques...) d'uncoût global estimé à 6,47 milliards de dinars. La deuxième phase prévoit, quantà elle, une extension extraportuaire qui s'étendra vers l'est du port d'Oran.Cela ramènera au terminal à conteneurs une superficie additionnelle de 30,2 ha.Le coût de cette deuxième phase du projet qui nécessitera entre cinq et sixannées de travaux selon l'EPO, est estimé par l'étude à 39 milliards de dinars.Cette superficie additionnelle au terminal à conteneurs (phase 1 et 2)permettra au port d'Oran de passer d'une capacité opérationnelle de 6.400 EVP(Equivalent Vingt Pieds) actuellement, à près de 1,5 million d'EVP. L'étuderéalisée par le bureau d'études français confirme le caractère hautementrentable de ce projet, tout en soulignant qu'il reprend l'ensemble descontraintes financières (équilibre - rentabilité). «Le taux de rentabilitéinterne du projet ressort à 28%», affirme l'étude avant de préciser que leprojet dégagera un bénéfice actualisé d'environ 14 milliards de dinars par an.Selon la direction générale de l'Entreprise portuaire d'Oran, un appel àmanifestation d'intérêt devra être lancé en septembre de cette même année pourla recherche d'un partenaire pour la création d'une entreprise d'exploitationmixte (publique - privée) pour la gestion du futur terminal à conteneurs. Lepartenaire qui sera retenu devra ramener, en plus du savoir-faire et del'expérience dont il devra disposer en matière de gestion, un traficadditionnel. Situé sur un point stratégique de la Méditerranée, à la croiséedes grandes routes maritimes et aux portes de l'Europe, le futur terminal àconteneurs du port d'Oran devra offrir aux armateurs du monde de nouvellescapacités, notamment en matière de transbordement, avec à la clé un marché deproximité estimé à 600 millions d'habitants d'Europe de l'Ouest, d'Afrique duNord et même d'Amérique du Nord. Avec sa capacité de 1,5 million d'EVP, ilreprésentera un point de chute non négligeable aux grands ports à conteneurs dela Méditerranée, à l'instar d'Algésiras (Espagne), de Gioia Taura (Italie) etdu futur port de Tanger Mohammed V (Maroc), saturé avant même son entrée enservice prévue pour le mois de juillet prochain. Le projet de l'extension duport d'Oran devra également bénéficier d'un réseau routier performant avecl'autoroute Est - Ouest et d'un réseau ferroviaire en pleine modernisation.