Le ministre de la Pêche et des Ressources halieutiques, Sid-Ahmed Ferroukhi, a inauguré, jeudi dernier, dans la wilaya d'Aïn Defla, le projet de ferme d'élevage de poisson d'eau douce, attenant au barrage de Harreza, sis dans la commune de Djelida. Cette ferme, qui comprend une usine, une écloserie, une salle de tri et un bloc de manipulation, sera réceptionnée d'ici à la fin de l'année et produira 5 tonnes de poisson par an, 50 tonnes d'aliments de poisson et dix millions d'alevins multi-espèces. Le ministre, qui avait aussi constatE les efforts réalisés dans le domaine de l'aquaculture dans cette wilaya, a assisté à une exposition de produits d'eau douce au niveau du barrage de Ghrib par de jeunes investisseurs qui ont bénéficié de soutien dans le cadre de l'Ansej et auxquels il a distribué des titres de formation, après une période de recyclage. La wilaya, qui a commencé à investir dans ce créneau en 2002, dispose de plusieurs infrastructures hydriques exploitant cinq barrages et trois retenues collinaires dans lesquelles sont produites huit variétés de poisson d'eau douce comme la carpe, le carassin et le sandre, très demandé et considéré, d'ailleurs, par les spécialistes, comme le « merlan d'eau douce ». M. Ferroukhi a estimé qu'il faut faire de ce type de projet « un pôle de rayonnement pour impulser toute une zone d'activités alentour », ajoutant que « nous devons encourager les activités où l'on a de l'expérience et de la compétence ». L'université de Khemis Miliana a, par la même occasion, organisé une journée technique sur le développement de l'aquaculture en Algérie qui a permis aux chercheurs de débattre des perspectives de cette filière et au ministre d'expliquer la stratégie de l'Algérie en la matière dans la mesure où l'aquaculture sera « l'alternative pour notre pays et ce, au regard de la faiblesse de nos moyens et de la rareté des ressources halieutiques en Méditerranée ». L'Algérie a déjà arrêté un programme de développement de l'aquaculture sur la période 2015-2020. L'étude, sur la base des estimations d'experts, confirme « une capacité de production de 70.000 tonnes par an » pour notre pays. L'université pourrait, à travers ses jeunes chercheurs, suggère le ministre, accompagner ce programme qui fait, en premier lieu, une évaluation de cette expérience qui a connu ses premiers pas dans les années 80. M. Ferroukhi a été interpellé par les journalistes sur l'utilisation de certaines pratiques illégales de pêche, comme la dynamite, qui détruisent le potentiel et l'environnement ainsi que sur la question des prix exorbitants des produits de la mer, notamment la sardine. Le ministre a précisé d'abord que cette pratique prohibée n'est par propre à l'Algérie puisque « 30% de la pêche dans le monde provient de pratiques illégales ». Pour ce qui nous concerne, et pour lutter contre cette transgression, le nouveau projet de loi sur la pêche, déjà soumis au gouvernement, explique-t-il, « va durcir les sanctions et introduire davantage de coercition à l'encontre des contrevenants » tout en attirant l'attention des médias sur le fait que l'utilisation, par exemple, de la dynamite, connaît « une régression depuis au moins deux ans, et ce, à travers le renforcement des mesures de contrôle instituées au niveau de nos ports ». Quant au prix de la sardine, il reste, selon M. Ferroukhi, lié « à un déficit entre l'offre et la demande. »
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Posté Le : 28/02/2014
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : K D
Source : www.horizons-dz.com