Algérie

Le projet Bellara et la Syrie seront en discussion



Le projet Bellara et la Syrie seront en discussion
Khaled Bin Mohamed El-Attiyah effectuera une visite de travail en Algérie du 18 au 20 décembre 2013.Selon le porte-parole du ministère, Amar Belani, les deux ministres aborderont les grands volets de nos relations bilatérales, en particulier les projets inscrits dans le cadre du partenariat entre les deux pays. Cette visite, a ajouté M.Belani, «constituera également une opportunité pour renforcer la concertation politique et l'échange des points de vues sur les questions arabes ainsi que sur les principales questions régionales et internationales d'intérêt commun». Le ministre des Affaires étrangères qatari sera accompagné du ministre de l'Energie et de l'Industrie, Mohamed Bin Salah Al-Sada, ainsi que du ministre d'Etat et directeur exécutif de la compagnie Qatar Holding, Ahmed Ben Mohamed Al-Sayed. Visiblement, cette visite est purement commerciale. Le Qatar est en effet en tête des investisseurs étrangers en Algérie avec 74,31% et un montant de 1,69 milliard d'euros en 2013, détrônant la France qui était en tête en 2012 avec 77,28% et 321 millions d'euros, selon les chiffres de l'Andi. Et l'un des plus importants projets qataris en Algérie, c'est la réalisation d'un complexe sidérurgique à Bellara (Jijel), un partenariat algéro-qatari est en cours de finalisation. Le pacte d'actionnariat entre l'entreprise algérienne Sider et Qatar International pour la réalisation d'un complexe sidérurgique à Bellara (Jijel) avec une capacité de production à terme de 5 millions de tonnes/an. Le capital du complexe sera détenu à 51% par l'entreprise Sider et le Fonds national de l'investissement (FNI) et à 49% par Qatar International, un joint-venture entre Qatar Steel et Qatar Mining. Mais quelques jours après cette annonce, le Qatar fait marche arrière. Officiellement, le projet est toujours en marche, mais reste bloqué. «A l'heure actuelle, il n'y a pas de problème majeur pour la signature de ce pacte», a précisé le ministre du Développement industriel et de la Promotion de l'investissement, M.Amara Benyounès, en marge d'un forum algéro-brésilien. Interrogé à propos de l'impact sur le projet d'une éventuelle révision à la baisse par le Qatar de ses investissements à l'étranger, comme rapporté récemment par la presse, M.Benyounès a affirmé que «le complexe de Bellara se fera avec ou sans les Qataris». Le futur complexe de Bellara qui devrait générer quelque 2 000 emplois, devrait augmenter la production nationale de produits sidérurgiques, d'autant que les importations de ce produit stratégique pour l'économie algérienne sont annuellement d'environ 10 milliards de dollars, soit 20% du montant global des achats à l'international de l'Algérie. Mais depuis quelque temps, un revirement intervient pour stopper le projet. Le Qatar serait engagé dans une «remise à plat pour cause d'optimisation de ses investissements à l'étranger». La visite du ministre des Affaires étrangères qatari, accompagné du ministre de l'Energie et de l'Industrie, Mohamed Bin Salah Al-Sada, ainsi que du ministre d'Etat et directeur exécutif de la compagnie Qatar Holding, Ahmed Ben Mohamed Al-Sayed, pourrait faire relancer le projet et éventuellement procéder au repositionnement politique et commercial du Qatar en Algérie. Car sur le plan diplomatique, les relations entre les deux pays se sont sensiblement refroidies à cause de la révolution arabe, notamment et de la position algérienne dans la guerre civile en Syrie. La crise dans la région du Cham avait entaché les relations diplomatiques entre Doha et Alger, notamment après un clash entre l'ancien ministre des AE qatari, Cheikh Hamad Bin Jassim Bin Jabr Al Thani, et l'ancien ministre algérien des Affaires étrangères, Mourad Medelci, lors d'un Somment arabe. Le chef de la diplomatie qatari avait déclaré à l'époque: «Ne défendez pas trop la Syrie car quand votre tour arrivera, vous aurez certainement besoin de nous.» Cette phrase qui a été mal accueillie par Alger, a influé sur les relations entre les deux pays. Mais depuis le changement du régime au Qatar et l'arrivée du Cheikh Tamim à la tête de ce petit grand pays du Golfe, les deux pays veulent redessiner les contours de leurs relations pour l'avenir.




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