Algérie

Le projet à l'arrêt depuis plus de six mois



Un riverain, exaspéré par cette situation, évoque les nombreux désagréments engendrés par l'infiltration des eaux usées qui polluent non seulement les puits, mais également les sources souterraines.Les citoyens de la localité de Surcouf, dans la commune d'Aïn Taya, ne savent plus à quel saint se vouer. En cause, le projet de réalisation du réseau d'assainissement, lancé il y a de cela 18 mois par la Seaal en sa qualité de maître de l'ouvrage et confié à l'entreprise Cosider, qui est à l'abandon depuis plus de six mois.
L'arrêt de ce projet, qui concerne la remise en état du réseau au boulevard de la Victoire qui longe, sur une distance d'un kilomètre, la localité de Surcouf, vers le centre-ville d'Aïn Taya, serait dû, selon une source digne de foi, à des problèmes financiers.
Farouk Derdour, un riverain, exaspéré par cette situation, évoque les nombreux désagréments engendrés par l'infiltration des eaux usées qui polluent non seulement les puits, mais également les sources souterraines.
"Faut-il attendre qu'un drame survienne pour que les autorités réagissent '" fulmine un habitant du quartier qui subit de plein fouet cette situation. "Notre santé, donc notre vie, est en danger par ce que peuvent entraîner les maladies à transmission hydrique", alerte ce riverain, excédé par cette situation pesante et pénalisante qui perdure depuis plus de six mois.
Pour argumenter, il cite le cas d'un de ses voisins qui a vu son puits infiltré par ces eaux. "Même la mer n'y a pas échappé", s'indigne ce citoyen car, dit-il, l'écoulement des eaux usées a creusé des sillons qui rejoignent la plage, le premier au niveau du lieu appelé communément Derdour et le second au niveau du Belvédère, au centre-ville d'Aïn Taya.
Il précise que le refoulement de ces eaux a provoqué des éboulements au quartier Kaf Laârar, à Surcouf. La même source indique que "les eaux usées refoulées ont submergé le boulevard de la Victoire et se sont même infiltrées dans les magasins. Les odeurs nauséabondes qui se dégagent jour et nuit sont un calvaire", dit-il, en appelant les services concernés à mettre fin à ce cauchemar.
Il a ajouté que les travaux laissés à l'abandon ont rendu la route carrément impraticable et difficile à la circulation automobile. "Nous avons alerté toutes les autorités sur ce problème. En vain. Nous avons saisi par écrit le wali délégué de Dar El-Beïda, dont dépendent administrativement la commune d'Aïn Taya, les services de la Seaal, Cosider, les services techniques de l'APC d'Aïn Taya et j'en passe... mais aucun n'a, jusqu'à l'heure actuelle, daigné donner suite à nos doléances", dénonce Farouk Derdour.
Contacté le chargé de l'hydraulique du service technique de la commune d'Aïn Taya, Abdelkrim Akdif, a indiqué que ses services ne disposent d'aucune information sur ce projet et qu'ils n'ont jamais été associés ni de près ni de loin à ces travaux. Il a assuré de ce fait qu'ils n'ont pas pris en charge un quelconque suivi de l'opération de réalisation.
"Normalement les services techniques de l'APC disposent d'un droit de regard et doivent émarger au procès-verbal d'installation du chantier, mais cela n'a pas eu lieu", relève Abdelkrim Akdif.
Toutes nos tentatives de joindre les entreprises directement concernées, à savoir la Seeal et Cosider, pour de plus amples informations sur les raisons qui ont induit l'arrêt du projet, sont restées vaines.

Aziz BOUCEBHA


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