Le progrès économique détermine les perspectives de paix et de stabilité (Kerry)

Le secrétaire d'Etat américain, John Kerry, a affirmé que le progrès économique détermine les perspectives de paix et de stabilité, estimant qu'il était temps de mettre en place un nouveau modèle de développement pour la région du Maghreb et du Sahel.
"Comme nous l'avons appris dans le printemps arabe, tant que les perspectives pour le progrès économique restent faibles, il en est de même pour les perspectives de paix et de stabilité", a déclaré Kerry lors de la clôture de la réunion du Forum qui s'est tenu, dimanche, dans la ville jordanienne d'Al-Chounah.
C'est pourquoi, a-t-il souligné, "il est temps de mettre en place un nouveau modèle de développement" où, selon lui, "le secteur privé est capable de promouvoir le changement et d'imposer des choix essentiels, en plus de l'impact des actions du gouvernement".
"Le succès de cette nouvelle approche au développement pourrait, en effet, devenir son propre exemple, son propre modèle pour le Sahel et le Maghreb, la péninsule arabe et au-delà" a relevé le secrétaire d'Etat américain.
Il a d'ailleurs avancé, à cette occasion, que "les investissements directs étrangers ont la capacité de pouvoir changer le monde".
Pour Kerry, "la réalité est que la bonne gouvernance, la paix et le développement économique vont nécessairement main dans la main".
Le président américain Barack Obama avait présenté jeudi dernier sa nouvelle stratégie globale de lutte contre le terrorisme, soulignant que l'évolution de cette menace mondiale appelle à une redéfinition de la nature et de la portée de la lutte contre ce fléau.
Dans ce contexte, il a reconnu que "les révoltes dans le monde arabe ont également permis aux extrémistes de s'installer dans des pays comme la Libye et la Syrie".
Pour M. Obama, si le noyau d'Al-Qaïda en Afghanistan et au Pakistan est sur la voie de la défaite, des branches affiliées à cette organisation ont émergé du Yémen à l'Irak, et de la Somalie à l'Afrique du Nord, rendant la menace plus répandue géographiquement.
En soutenant que la lutte contre le terrorisme ne dépend pas uniquement de la solution militaire, le président américain a explicité les lignes principales de sa nouvelle stratégie globale de lutte contre le terrorisme.
En tout premier lieu, a-t-il avancé, il s'agit de vaincre Al-Qaïda et ses branches affiliées, et ce, non pas en poursuivant une guerre globale perpétuelle contre le terrorisme" mais plutôt par des efforts ciblés et persistants pour démanteler les réseaux spécifiques des extrémistes .
Dans de nombreux cas, a-t-il souligné, cela se fera par des partenariats avec d'autres pays , en précisant que la meilleure coopération antiterroriste est réalisée dans la collecte et le partage des renseignements et l'arrestation et la poursuite des terroristes.
Quant à l'autre élément fondamental de sa nouvelle stratégie antiterroriste, cela consiste à traiter les revendications et les conflits sous-jacents qui alimentent l'extrémisme, et ce, de l'Afrique du Nord à l'Asie du Sud, a-t-il relevé, tout en reconnaissant, toutefois, qu'il s'agit d'une entreprise vaste et complexe .
De surcroît, a-t-il expliqué, il s'agit aussi d'aider les pays à moderniser l'économie, améliorer l'éducation et encourager l'esprit d'entreprise.