Le programme des greffes rénales relancé

Sept transplantations rénales ont été effectuées au CHU de Annaba depuis le début de l'année en cours, confirmant la relance effective du programme de 40 greffes par an arrêté en 2018.L'équipe médicale multidisciplinaire du CHU Ibn Rochd, menée par les professeurs Ahcène Attik de Annaba et Hacen Chaouch d'Alger, a pratiqué avec succès 3 greffes rénales les 25, 26 et 27 mars, a annoncé la cellule de communication de cet établissement hospitalier dans un communiqué rendu public hier.
Ces interventions viennent porter à 7 le nombre de transplantations rénales effectuées au CHU de Annaba depuis le début de l'année en cours, confirmant la relance effective du programme de 40 greffes par an arrêté en 2018 par ces deux éminents spécialistes et les membres de leur équipe, momentanément interrompu suite à l'apparition de la pandémie de Covid-19.
Le document parvenu à notre rédaction affirme que les équipes médicales et chirurgicales en charge des opérations de transplantation continueront à préparer les malades en respect du programme préétabli, tout en prenant les mesures préventives inhérentes à cette conjoncture sanitaire exceptionnelle.
Il y a lieu de rappeler qu'en juin 2020 deux transplantations rénales ont été effectuées sur un homme de 41 ans et une femme de 44 ans, respectivement originaires des wilayas de Skikda et de Tébessa, totalisant 18 interventions du genre, malgré les conditions sanitaires qui prévalaient à l'époque.
Des résultats certes en deçà des objectifs que se sont assignés les professeurs Attik et Chaouch, mais qui n'en diminuent pour autant pas les efforts qu'ils n'ont cessé de déployer en direction des patients et de leurs familles. Des efforts qui sont reconnus et loués par toute la communauté scientifique nationale, laquelle a rendu hommage à différentes occasions aux équipes du service de néphrologie et de transplantation rénale du CHU de Annaba et à celles des autres établissements hospitaliers du pays.
Il y a lieu de signaler, à ce propos, que les spécialistes du domaine déplorent le fait que 300 greffes rénales à peine sont réalisées annuellement en Algérie, alors que les besoins sont estimés à 10 000 transplantations. La Société algérienne de néphrologie signale pour sa part que 2000 greffes du rein par an devraient être réalisées en Algérie pour répondre aux besoins déclarés.
Mettant l'accent sur le fait que la transplantation rénale constitue le moyen le plus efficace pour traiter les patients atteints d'insuffisance rénale, ces spécialistes ont souhaité que les lois qui réglementent l'activité de la transplantation d'organes soient mises au diapason des objectifs de santé, en plus de stimuler la sensibilisation pour encourager les dons d'organes d'une manière générale.
On relèvera que Pr Chaouche, en sa qualité de directeur général de l'ANG (Agence nationale des greffes), a annoncé, il y a trois mois, le lancement prochain d'un fichier national des personnes souhaitant faire don ou non de leurs organes.

A. Allia