Algérie

«Le programme de distribution n'est pas respecté»



La crise de l'eau prend de l'ampleur dans la capitale. Les Algérois ont, encore une fois, gagné la rue pour exprimer leur colère. Mardi dernier, ce sont les habitants d'Aïn Malha (Gué de Constantine) qui ont fermé la Route nationale 1, reliant Birkhadem à Baba Ali. La protesta a duré une bonne partie de la journée, provoquant des embouteillages monstres sur toutes les routes de la capitale. Il n'y a, fort heureusement, pas eu d'affrontements avec les éléments de la Gendarmerie nationale qui ont vite quadrillé les lieux. La route n'a pu être rouverte qu'après plusieurs heures. Si la façon de protester est répréhensible, il n'en demeure pas moins qu'elle témoigne du grand dépit auquel font face ces citoyens depuis une dizaine de jours. «On n'a pas eu une goutte d'eau dans nos robinets depuis plus de 10 jours», ont crié avec véhémence ces Algériens qui n'ont rien de «coupeurs» de routes. Ils dénoncent le fait que le programme mis en place par la wilaya d'Alger n'est pas respecté. «C'est pire qu'avant», soutiennent -ils avec la même colère. «Il n'est nullement respecté. «C'est pire qu'avant», soutiennent-ils avec la même colère. «Il n'est nullement respecté. Avant qu'il ne soit adopté, on avait de l'eau au moins pour quelques heures. Là, nos robinets sont à sec», pestent-ils encore. Une situation dénoncée par des habitants de plusieurs autres quartiers du Grand Alger. Beaucoup n'ont pas eu la chance de voir l'eau couler à leurs robinets, depuis un bon bout de temps. Ils ne cessent de dénoncer cette situation sur les réseaux sociaux. Pourtant, les services de la wilaya et la direction des ressources en eau avaient annoncé un programme clair. Il est question de l'alimentation en eau potable en fonction des capacités hydriques de chaque commune. Celles qui ont eu la chance de trouver des eaux souterraines auront de l'eau tous les jours, grâce à de nouveaux forages. Pour les autres, ce sera un jour sur deux! Les plages horaires de distributions sont réduites de façon drastique. L'eau ne sera disponible qu'entre 8heures et 10heures par jour. Or, actuellement beaucoup n'ont pas d'eau depuis plusieurs jours. Une situation qui ne fait qu'amplifier la colère populaire. Elle augmente au fur et à mesure que leurs réserves diminuent. Certains, ont même été obligés d'acheter de l'eau potable à prix fort, puisque des spéculateurs ont fait de ce précieux liquide un grand business. Le nouveau programme de distribution devait permettre de sauvegarder les réserves tout en assurant une équité entre tous les Algériens. Ils avaient, d'ailleurs, accepté la chose même si la pilule était dure à avaler, mais les priver complètement d'eau est une autre paire de manches. Les garanties et les promesses des responsables du secteur sont bien belles, mais loin de la réalité. Ce n'est pas avec de telles pratiques qu'on pourra les responsabiliser. Qui doit-on incriminer par rapport à cette situation' Une enquête doit être ouverte pour déterminer les responsabilités. Il y a l'excuse des citoyens qui ont installé de grosses citernes chez eux, empêchant que l'eau arrive chez leurs voisins. Mais elle ne justifie pas tout. On est face à une question des plus sensibles. Ces fermetures de routes peuvent vite tourner à l'émeute. D'ailleurs, l'Algérie a déjà eu, dans un passé par très lointain, ce genre d'«insurrections». Il faut vite éteindre ce feu. Le seul moyen reste...l'eau!


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