Algérie

«Le profil du toxicomane en Algérie a complètement muté»



«Le profil du toxicomane en Algérie a complètement muté»
- La consommation de substances psychoactives touche même nos universités. Un commentaire 'L'irruption de ce phénomène est relativement récente en Algérie. Ce dernier constitue une préoccupation majeure des pouvoirs publics, des éducateurs, des professionnels de la santé mentale, des parents et du mouvement associatif. Une enquête sur la toxicomanie effectuée dans 10 wilayas d'Algérie (2010) a révélé que 37,7% des étudiants ont déjà consommé de la drogue. La présence de nombreux facteurs de risque sur les plans démographique, économique et socioculturel pourrait aggraver davantage ce phénomène dans une société en pleine mutation et vivant des crises multiples depuis plusieurs années sur les plans économique, social et politique.Il est donc intéressant de se pencher sur l'étude de ce fléau à travers la répétition d'enquêtes de prévalence dans plusieurs régions afin de proposer des méthodes de prévention. L'objectif principal est de mesurer la prévalence de la toxicomanie chez les étudiants de l'université de Mouloud Mammeri de Tizi Ouzou.Il s'agissait aussi de connaître la proportion de la consommation de drogue (selon les substances et en fonction des caractéristiques des personnes), déterminer les différentes substances utilisées par les étudiants. Le taux de prévalence de la consommation de drogue à l'université de Tizi Ouzou (une ou plusieurs substances psychoactives) est de 9%. La consommation spécifique par sexe est de 73,3% pour le sexe masculin contre 06,7% chez les étudiantes.- Quelle suite comptez-vous donner à cette étude 'L'enquête est préliminaire. On n'a rendu que les premiers résultats. Nous n'avons pas encore fini l'analyse des 1000 cas étudiés. Les résultats complets et définitifs seront rendus publics ultérieurement. C'est la première enquête du genre à l'échelle locale après celle menée en Algérie, en 2010, par l'Office national de lutte contre la drogue et la toxicomanie. Notre travail a le mérite d'exister, mobilisant beaucoup de médecins. Nous avons tenté de donner un aperçu sur le problème des produits consommés, leur nature, mais aussi une esquisse sur le profil du consommateur.Il faut dire que le profil du toxicomane en Algérie a complètement muté, changé. Il ne s'agit plus aujourd'hui de malades mentaux associés dans certains cas à la consommation de drogue, mélomanes ou artistes qui l'utilisent pour leur propre consommation pour favoriser la créativité. Il s'agit plutôt d'adultes et de jeunes adultes. On a voulu jeter un coup d''il sur la toxicomanie en milieu universitaire. Le choix porté sur cette catégorie est motivé par le fait que c'est le milieu universitaire, donc une élite. On voulait savoir s'il y existe une quelconque consommation. Si c'est le cas, quel type de drogue 'Ce n'est qu'à travers un travail de recherche qu'on peut connaître, identifier l'état des lieux. Nous allons reprendre cette étude pour aller en profondeur afin de connaître certains nombre de paramètres. La finalité est d'adopter une stratégie de prévention. Il n'y a pas suffisamment d'études sur la consommation de la drogue en Algérie. De même, nous devons être méthodiques et scientifiques pour connaître la prévalence exacte et les différents types des profils de consommateurs. Il faut multiplier les études à travers le territoire national pour que l'on puisse adopter une stratégie de lutte et de prévention, même si au demeurant il existe une lutte implacable de l'ensemble des services de sécurité pour éradiquer les quantités importantes de drogue qui rentrent à travers les frontières.




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