Lors d'une récente intervention, Mohamed Tahmi s'est longuement étalé sur le professionnalisme. Et c'est ainsi qu'il a reconnu qu'il y a eu des erreurs qui ont été commises, notamment sur le choix du nombre des clubs, à savoir 32.Question professionnalisation du football en Algérie, la dernière déclaration de l'ex-président de la Ligue de football professionnel (LFP), M.Mohamed Mecherara, est bien édifiante lui qui reconnaît, entre autres, que «nous avons perdu deux ans pour rien». Et c'est ainsi que la Fédération algérienne de football et les présidents des clubs de Ligue 1 devraient se réunir lundi prochain au Centre technique de la Fédération algérienne (FAF) à Sidi Moussa pour débattre des difficultés entravant l'expérience professionnelle en Algérie qui entame sa quatrième saison. Et là, les points à débattre seront bien multiples allant des aides de l'Etat à la responsabilité des SSPA et aux relations entre celles-ci et les CSA, entre autres. Faut-il rappeler que lors du Forum d'El Moudjahid, le ministre de la Jeunesse et des Sports, Mohamed Tahmi, s'est longuement étalé sur le professionnalisme. Et c'est ainsi qu'il a reconnu qu'il y a eu des erreurs qui ont été commises, notamment sur le choix du nombre des clubs, à savoir 32. «La fédération est d'accord pour ramener ce nombre à 16 dès la saison prochaine, mais nous n'obligerons aucun club à redevenir amateur. En tous cas, ce n'est pas parce qu'il y a des imperfections que l'on va tourner le dos au professionnalisme et revenir au système d'avant. Non le professionnalisme est lancé chez nous, il doit continuer.» De plus, il a bien remarqué que «les catégories de jeunes continuent à être négligées» avant de préciser concernant l'aide que l'Etat apporte au football professionnel qu' «il faut bien comprendre que nous avons affaire à des sociétés commerciales. La loi ne permet pas à l'Etat de venir en aide à de telles entreprises. On a quand même dérogé à cela puisqu'en avril 2010 un conseil interministériel a arrêté un plan d'aide sur trois ans pour permettre au professionnalisme de décoller. Ce plan est en marche mais tous les clubs ne jouent pas le jeu. Par exemple, l'argent accordé pour l'achat d'un bus a été détourné par certains pour l'investir dans un autre domaine comme le paiement des salaires de joueurs. J'ajoute que les catégories de jeunes continuent à être négligées et tout ce que le club encaisse va essentiellement aux seniors. Pour ce qui est des assiettes de terrain promises à chaque club, des pré-affectations ont été délivrées, mais comme vous le savez, il y a un très gros problème du foncier dans certaines villes, comme Alger par exemple. En outre, il est prévu d'attribuer une surface de 2,5 hectares à chaque club et de financer à hauteur de 80% le futur centre d'entraînement. Nous sommes en train de proposer que la surface en question puisse être portée à 4 ou 5 hectares et que le financement de l'Etat soit de 100%. L'aide de l'Etat ne s'étalera plus sur trois ans mais sur huit ans.», M.Tahmi s'est aussi intéressé au statut du club sportif amateur. La nouveauté dans l'intervention du ministre à ce moment là était cette déclaration: «La nouvelle loi sur le sport va permettre à des sociétés étrangères d'investir dans le professionnalisme chez nous selon la répartition des parts de 49-51%. Il faut bien comprendre que personne ne peut acheter 100% des parts, car la loi dit que le club sportif amateur doit siéger au conseil d'administration...». Tous les points soulevés par le ministre devraient donc être bien abordés par les présidents de la Ligue 1 sans oublier, entre autres, les cahiers des charges, le flux d'argent pour l'achat des joueurs et cette histoire de participer ou pas aux coupes africaines des clubs. Surtout lorsqu'on se rappelle que le président de la FAF avait suggéré de geler cette participation d'une manière provisoire...
Posté Le : 19/10/2013
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Saïd MEKKI
Source : www.lexpressiondz.com