l'annonce du lancement du premier championnat de football professionnel
en Algérie est de bon augure pour le football algérien, appelé à sortir du
bricolage qui le caractérise depuis 1989, année durant laquelle les
trabendistes ont investi ce sport-roi. Toutefois, il sera difficile d'effacer
d'un trait une gestion de plus de 20 ans, faite de bricolage, voire de
«blanchiment d'argent» pour reprendre les propos du président de la FAF.
Aujourd'hui encore, force est de constater que l'instauration du
professionnalisme en Algérie semble se limiter à la création de sociétés par
actions tout en s'appuyant sur les subventions de l'Etat. Le premier
championnat de football professionnel démarrera le 24 septembre alors que les
clubs ne sont pas structurés et préparés pour cette échéance. Il est vrai qu'à
la FAF, on a averti que la saison 2010-2011 sera consacrée à l'apprentissage,
mais il est à craindre que le provisoire ne s'inscrive dans le temps. En ce
sens, tous les clubs se sont contentés de se doter de registres de commerce et
d'attendre les subventions de l'Etat. Aucun projet n'est en vue et la gestion
de ces clubs est restée la même. Sur un autre registre, des dirigeants de clubs
se sont constitués en sociétés, restreignant ainsi le nombre d'actionnaires.
Dans certains clubs, aucun investisseur n'a pu percer le cercle fermé par les
dirigeants ayant créé la société par actions. A ce titre, le président de la
FAF a averti que le capital de l'ensemble sera ouvert pour être augmenté et
permettre ainsi à des investisseurs de faire partie en tant qu'actionnaires
dans ces sociétés. Toutefois, aucun texte de loi n'impose aux clubs d'ouvrir
leur capital, à moins que ces clubs soient cotés en bourse. A ce moment, des
actions peuvent être achetées et le capital des sociétés gérant ces clubs sera
automatiquement revu à la hausse. Pour ce qui est des contrats des joueurs, la
FAF entend s'inspirer des lois de la FIFA, lesquelles assurent la libre
circulation pour les joueurs. Or, les textes de la FIFA stipulent que les
joueurs doivent bénéficier d'un contrat allant d'une année minimum à cinq ans
maximum. A l'inverse, la FAF prévoit d'imposer des contrats de trois années aux
joueurs, ce qui contredit les dispositions de la FIFA. Pour rappel, au temps de
l'ancien président Hamid Haddadj, la FAF avait tenté vainement d'imposer un
contrat de deux années au moins aux joueurs mais elle s'est retrouvée en
contradiction avec les textes de la FIFA. En imposant un contrat de trois ans
au moins aux joueurs, la FAF entend réguler le marché des transferts et amener
les joueurs à se sédentariser et par conséquent élever leur niveau technique.
Mais toujours est-il que cette disposition est en contradiction avec
l'instauration du professionnalisme et les textes de la FIFA.
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Posté Le : 23/08/2010
Posté par : sofiane
Ecrit par : Kamel Mohamed
Source : www.lequotidien-oran.com