Le professeur Abdelmalek Danoune au Quotidien d'Oran : Promouvoir le film scientifique

Le Quotidien Oran: Membre du Comité Scientifique, Doyen de la Faculté de Médecine et responsable du Laboratoire d'Anatomie médicochirurgicale du service de chirurgie vasculaire, dites nous professeur les motivations de cette importante manifestation scientifique internationale ?

Pr Danoune: À l'occasion de la Journée Mondiale de l'Enfance, nous avons pensé organiser nos 2èmes Journées Universitaires de la Formation Médicale Continue. Ces journées internationales dédiées à la pédiatrie préparent en fait le démarrage du Centre Hosptalier Universitaire de Béjaïa pour fin Juin 2009. Notre objectif second est d'associer dans une même salle des professionnels qui sont appelés à constituer les équipes du complexe hospitalo-Universitaire de la région, les artistes et les communicateurs «baignant «dans l'atmosphère des étudiants de 1ère et 2ème année médecine de Béjaïa. C'est donc un forum avant le véritable forum de Bejaia, prévu pour la fin du mois. Les travaux scientifiques s'effectueront désormais à l'échelle humaine, car, comme vous n'êtes pas sans l'ignorer, les réunions exclusivement médicales sont souvent froides et trop techniques.

Q.O: A peine deux années d'existence et beaucoup d'ambitions en vue. Quel prolongement avez-vous prévu à cette rencontre internationale ?

A.D: Mon objectif premier est de permettre aux étudiants de s'imprégner du savoir savant de leur maîtres, ou futurs maîtres, ainsi que de leur savoir être lors de ces journées. Ces journées scientifiques de pédiatrie seront la plate forme pour le lancement de deux projets: d'abord une association locale qui va s'occuper d'aider et de soutenir matériellement et financièrement l'enfant malade l'Association d'aide a l'enfant malade. Je n'inclus ni l'enfant inadapté, ni l'enfant abandonné, ni l'enfant maltraité… Pour ces derniers, il est nécessaire de penser à créer d'autres structures. Dans un second temps, nous pensons à mettre sur pied, une Association nationale d'aide à création, à la promotion et à la distribution du film scientifique en Algérie. Cette dernière repose sur les epaules d'amis spécialistes dans le domaine qui seront présents à la manifestation et qui pourront l'amarrer dans la modernité et dans tout ce qui se fait de meilleur sur le plan universel.

Q.O: Quel projet de développement de cette jeune université ?

A.D: En fait, l'université de Béjaïa et à sa tête le Pr Djoudi Merabet a déjà un partenaire privilégie réfèrent dans le domaine du film scientifique médical, a savoir l'Université d'Amiens Picardie avec son célèbre festival FILMED. Grâce à ce festival la médiatéque de la faculté de Médecine d'Amiens dispose de plus de 3700 films, commercialisés dans le monde entier.

Le dernier axe de la journée est d'ordre éthique et moral. Il s'agit d'honorer ,tant qu'ils sont en vie, nos maîtres qui ont tout sacrifié pour que des générations de médecins viennent prendre le relais dans cette médecine Algérienne qui a connu un passé prestigieux un présent calamiteux et un avenir hasardeux. Je veux parler des Professeurs Abdelhamid Aberkane qui n'est pas à présenter, Jean Paul Grangaud, pédiatre de renom,Tadjeddine Boucekkine, Parrain de notre première promotion de Béjaia et l'inénarrable Abdelhafid Lahlaidi, chirurgien cardiaque, chercheur international à l'hôpital cantonal de Genève, médaillé d'or de l'académie française de Médecine, Prix du Président de la république Algérienne en 1987, et infatigable constructeur du Maghreb des peuples... Je terminerai par cette petite citation de Paul Valery qui a dit: Cherchons comme cherchent ceux qui doivent trouver, et trouvons comme trouvent ceux qui doivent chercher encore, car il est écrit:» celui qui arrive au but ne fait que commencer». Un autre homme illustre, Lu Xun disait : «On ne peut pas dire que l'espoir existe ou n'existe pas: l'espoir c'est comme ces chemins sur la terre. A l'origine il n'y avait pas de chemin; mais là ou les gens passent sans cesse un chemin naît.»