Le produit local très prisé

80% des personnes questionnées font confiance aux médicaments locaux, notamment dans la tranche d'âge des 50 ans et plus.L'Algérien accepte de plus en plus le médicament fabriqué en Algérie. C'est ce qui ressort entre autres d'une étude réalisée par la société Immar Research § Consultancy pour le compte de l'Union nationale des opérateurs de la pharmacie. Ainsi cette étude, qui a porté sur un échantillon de la population composé de 2 603 personnes interviewés dans 43 wilayas et âgées de plus de 18 ans, révèle que 80% de la population font confiance en les médicaments fabriqués localement. Et que ce taux de confiance est très important dans le milieu rural et pour la tranche d'âge des 50 ans et plus. Mais 39% d'entre eux font la différence entre les médicaments princepts et génériques, ce taux étant plus élevé en milieu urbain (40%) mais le sondage révèle que 44% de la population n'acceptent pas la substitution. Toujours au chapitre de l'approvisionnement, il ressort que 99% des personnes questionnées ont affirmé acheter leur médicament en pharmacie et où les patrons d'officines proposent spontanément des produits génériques à 55%. Par ailleurs 71% de la population ayant pris des médicaments achètent leurs médicaments chez le même pharmacien. Autre donne et non moins significative: plus de 42% de cet échantillon de personnes font trois pharmacies et plus pour trouver ses médicaments (lire interview). Ce taux est plus élevé en milieu rural et 40% (14% du total de l'échantillon) n'accèdent pas à leurs médicaments, ce qui pousse 22% de ces derniers (28% en milieu rural et 38% pour les non-scolarisés) à abandonner leur traitement. Concernant l'achat des médicaments non remboursables, il est ressorti que 88% de la population assurée achètent des médicaments non remboursables. Sur la question des prix en vigueur, plus de 73% de la population trouvent que les médicaments locaux sont moins chers que les médicaments importés. Au chapitre de l'automédication au sein de la population questionnée, l'étude révèle que le recours à cette formule a été confirmé par 52% d'entre eux. Il ressort aussi que 25% des personnes interrogées s'informent sur les maladies et les médicaments par la recherche sur Internet mais avec une proportion plus élevée chez les femmes (31%). Par ailleurs, la population au niveau d'instruction supérieur s'informe plus sur les médicaments par la recherche sur Internet (51%). Il est à retenir en outre que c'est dans le milieu urbain que la consommation des médicaments est élevé, et que les femmes consomment plus de médicaments que les hommes. Par ailleurs, les plus de 60 ans sont les plus grands consommateurs Concernant la typologie des médicaments concernés, l'on apprend que 75% de la population souffrent de pathologies aiguës (transitoires: grippes, 52%) et 29% de pathologies chroniques dont 60% d'hypertension artérielle et de diabète.
A propos de la consommation des compléments alimentaires, l'étude fait ressortir que 28% des personnes questionnées déclarent consommer des compléments alimentaires. Quant à la consommation des produits phytothérapiques, ils sont plus consommés dans le Sud-Est(56%) pour généralement traiter la grippe (44%). L'on apprendra enfin que 41% de la population déclarent garder leurs médicaments non consommés à la maison, 36% les jeter à la poubelle et 26% les remettre à la pharmacie.