Le produit «infecté» a-t-il été utilisé par d'autres athlètes ' Affaire Zahra Bouras - Larbi Bouraâda :

On vient d'apprendre de source proche de la Fédération algérienne d'athlétisme que le bureau fédéral aurait lui aussi décidé d'aller dans le sens d'une investigation minutieuse pour faire toute la lumière sur cette affaire Zahra Bouras et Larbi Bourâada.
Un dépôt de plainte contre X serait donc imminent de la part du BF de la FAA, ce qui amènerait le déclenchement d'une enquête dans les milieux concernés par cette affaire et situer les responsabilités afin de répondre aux deux questions : Y a-t-il eu acte criminel ' Et' qui en est l'auteur '
Cette position de la Fédération Algérienne d'Athlétisme lorsqu'elle sera confirmée officiellement s'inscrirait donc en droite ligne avec celle des athlètes qui ont déjà déposé plainte et serait somme toute légitime car elle permettrait, en quelque sorte, de lever le voile sur tous les doutes qui planent sur l'athlétisme algérien depuis que cette affaire a éclaté et même avant cela puisqu'il y a eu aussi le scandale, certes moins médiatisé, du sauteur en longueur Réda Arezki Megdoud.
Contre-expertise les 11 et 18 juillet
Il faudrait cependant savoir que cela n'aura vraisemblablement aucune incidence sur la position de la Fédération internationale d'athlétisme (IAAF) qui dans les cas de dopage s'appuie sur un seul indice fiable à savoir la révélation du contrôle fait sur les flacons prélevés lors des compétitions ou des contrôles inopinés. Et justement à ce propos on vient également d'apprendre que la contre-expertise sur les flacons B sera effectuée le 11 juillet à Cologne pour Larbi Bourâada et le 18 juillet à Paris pour Zahra Bouras. Cette contre-expertise sera effectuée en présence du médecin de la FAA.
Cet examen du deuxième flacon prélevé le même jour et lors de la même compétition a été demandé par les athlètes en signe de bonne foi de leur part même s'ils savent pertinemment que les résultats de la contre-expertise révèleront exactement la même chose que lors du contrôle qui les a désignés positifs au Stanozolol. Il faudra donc s'attendre à une sanction de l'IAAF, qui comme pour le cas Ali Saidi Sief a été de deux ans de suspension, et sur laquelle devra s'aligner la fédération algérienne sans pour autant que cela n'arrête l'enquête déclenchée suite à la plainte des athlètes en question et éventuellement aussi celle de la FAA.
D'autres athlètes dans l''il du cyclone '
A ce propos, les spécialistes de la discipline se posent une question lancinante depuis quelques jours à savoir «Y aurait-il d'autres athlètes qui se seraient servis du même produit qu'on suspecte d'avoir été infecté volontairement»' Le président de la FAA lui-même a déclaré il y a quelques jours dans une interview à nos confrères d'Al Khabar qu'il craignait qu'il y ait d'autres athlètes dans le même cas sans donner plus de précision.
Cependant, selon les informations que nous avons pu recueillir, il s'avère que ce même produit que sont les acides aminés «Amino Plasmal» a pu être utilisé par plusieurs autres durant leur préparation.
Si c'est effectivement le cas, il reste à savoir quand cela s'est produit car quand on sait que la dernière prise d'acides aminés de Zahra Bouras remonte à février 2012 et que son contrôle positif au Stanozolol est survenu trois mois après, il faudrait donc s'armer de prudence.
Car lorsqu'on sait que certains de ces athlètes seront présents aux JO de Londres, il y a en effet nécessité pour ne pas dire impérativité de procéder aux contrôles de tous ces athlètes. D'ailleurs, heureusement qu'il y a les championnats d'Algérie qui vont se dérouler sous peu et qui vont permettre d'effectuer des contrôles systématiques sur les athlètes les plus en vue. Assurément, une multitude de questions entourent encore cette brumeuse affaire Bourâada-Bouras qui est sans doute loin d'avoir livré tous ses secrets.