Départ de Belkhadem et de huit ministres
Pas moins de cinq ministres, et non des moindres puisque formant le cercle proche du président Bouteflika, quitteront le gouvernement à l’issue d’un prochain remaniement ministériel qui pourrait avoir lieu dès le 24 novembre ou à la fin du mois en cours, croit-on savoir de sources bien informées.
Le mouvement ministériel annoncé touchera pratiquement 12 départements, presque la moitié de l’équipe gouvernementale. Il s’agit notamment du ministre de l’Intérieur, Yazid Zerhouni, des Affaires étrangères, Mohamed Bedjaoui, de l’Energie et des Mines, Chakib Khelil, des Finances, Mourad Medelci, de l’Education, Benbouzid, de l’Enseignement supérieur, Haraoubia, de la Culture, Khalida Messaoudi, du Tourisme, Nourreddine Moussa, de l’Habitat, Hamimid, de la Santé, Amar Tou, de la Justice, Belaiz et celui de la Communication, Djiar. Le ministre d’Etat et de l’Intérieur, Yazid Zerhouni, que la presse a donné partant plusieurs fois, a réussi à convaincre le président Bouteflika de le libérer après avoir présidé aux destinées du secteur durant 7 années. Son remplaçant devrait être choisi entre Abdelmalek Sellal ou un général à la retraite.
Pour le poste de chef de l’Exécutif, une première hypothèse donnerait l’actuel ministre des Affaires étrangères, Mohamed Bedjaoui, comme futur Chef du gouvernement ou Abdelmalek Sellal, également pressenti pour prendre les rênes du gouvernement en remplacement de Abdelaziz Belkhadem qui est donné pratiquement partant. L’actuel locataire du Palais du gouvernement, Abdelaziz Belkhadem, a été sacrifié pour les besoins de la tenue des prochaines élections législatives et communales et rien n’indique qu’il ne sera pas appelé une deuxième fois à retourner à la chefferie du gouvernement si son parti, le FLN, remporte les élections législatives. Des ministres, qui étaient longtemps dans le collimateur, seront finalement «lâchés» comme le ministre de l’Education, M. Benbouzid, qui a trôné plus de 12 ans à la tête de ce département. Le ministre de l’Energie et des Mines, Chakib Khelil, perdra également son poste après avoir accompagné le président Bouteflika depuis sa candidature à la présidence en 1999 à ce jour. Il a probablement fait les frais de l’affaire BRC qui l’a ciblé en premier lieu. Le souci du président Bouteflika, qui a enfin décidé d’opérer un important remaniement ministériel, est dicté, nous dit-on encore, par l’impérieuse nécessité de donner plus d’assise et plus de dynamisme à une équipe gouvernementale qui, par moment, donne l’impression de faire du surplace. Dix ministres sont, par contre, assurés de rester au Gouvernement, à l’image du ministre des Ressources en eau, Abdelmalek Sellal, des Travaux publics, Amar Ghoul, du Travail, Tayeb Louh, de la Défense, Abdelmalek Guenaizia, ou celui de l’Environnement, Chérif Rahmani. La nouvelle équipe sera composée essentiellement de personnalités qui échappent au contrôle partisan de leur staff respectif. Nos sources ajoutent que la future équipe gouvernementale comportera en son sein des hommes que l’on a l’habitude de classer parmi la catégorie dite des «technocrates», c’est-à-dire des hommes rompus à la gestion des grands dossiers et n’ayant en plus aucune attache politique. Des personnalités comme le P-dg de Naftal, M. Remini, ou encore l’ancien ministre et ancien ambassadeur, Mustapha Chérif, de l’ambassadeur d’Algérie au Brésil, Lahcène Moussaoui ou encore de Mme Dalila Bouakkaz, ancienne élue à l’APW d’Alger, reviennent le plus souvent dans les pronostics. Il faut dire aussi que les pressions exercées par les responsables de l’Organisation mondiale du commerce (OMC) sur l’Algérie concernant un nombre important de secteurs à libéraliser, notamment le transport, les banques et les services, ne sont pas étrangers à ce changement. La partie algérienne qui vient de répondre favorablement aux réserves soulevées par cet organisme international est aujourd’hui plus que jamais disposée à lever les «dernières réserves» qui bloquent le développement de certains secteurs stratégiques tels que le transport aérien et le champ audiovisuel, ajoute-t-on encore. Premières conséquences de ce futur changement gouvernemental, l’Etat algérien devra s’atteler à libéraliser le secteur du transport aérien durant l’année prochaine. La révision constitutionnelle est, quant à elle, décalée au deuxième semestre de l’année 2007, croit-on savoir encore. Parallèlement à ce changement gouvernemental, un autre mouvement est également prévu dans le corps des walis et des chefs de daïra ainsi que dans celui des ambassadeurs.
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Posté Le : 21/11/2006
Posté par : sofiane
Source : www.voix-oranie.com