Algérie

Le prochain Plan Cancer doit prendre en charge «les insuffisances» du précédent



Le prochain Plan Cancer doit prendre en charge les insuffisances du précédent Plan 2015/2019, notamment en matière d'organisation du circuit du cancéreux, a plaidé, la Sous-directrice chargée des maladies non transmissibles (MNT) au ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, le Dr Nadir Azirou Djamila, notant que l'objectif est «l'amélioration de la vie» des patients.Le Plan Cancer 2015-2019 «est une opportunité officielle permettant de structurer toute une réflexion sur les avancées réalisées et les défis à relever en matière de lutte contre le cancer. A ce propos, le prochain Plan, qui est appelé à être élaboré à l'avenir, doit prendre en charge les insuffisances du premier Plan, s'agissant notamment de l'organisation du circuit du cancéreux», a précisé à l'APS, le Dr Nadir, à l'occasion de la célébration du mois d'Octobre Rose.»Le circuit du malade n'est pas structuré. Lorsqu'il arrive aux structures de soins, ce dernier est perdu car orienté dans tous les sens et cela lui fait perdre beaucoup de temps alors que celui-ci est compté pour lui. C'est cela la principale hantise des patients», a-t-elle explicité.
Tout en considérant que «l'organisation du circuit des cancéreux permettra l'amélioration de leur qualité de vie pendant leur maladie», la même responsable a déploré que cette dimension n'ait pas été incluse dans le Plan Cancer, qui arrive à son terme cette année, estimant que «le malade n'a pas à se soucier de sa prise en charge, depuis la connaissance de son diagnostic jusqu'à sa fin de vie», pour ceux qui n'en guérissent pas.» Faute d'accompagnement, les familles des cancéreux souffrent énormément avec ces derniers, notamment lorsqu'ils arrivent au stade final.
C'est pourquoi, le prochain Plan devrait également prévoir des assistantes sociales», argumente-t-elle, préconisant, par ailleurs, une prise en charge par la Sécurité sociale des malades se soignant dans le secteur privé. Ces derniers, a-t-elle renchéri, étant également concernés par le programme national de lutte contre le cancer. Lequel programme est, selon elle, censé impliquer «l'ensemble des bailleurs de fonds», dans la mesure où il s'agit de «l'argent du contribuable».
Abordant l'aspect de la prévention du cancer, dite «secondaire», le Dr Nadir a précisé que celle-ci vise l'instauration d'une «culture du dépistage» et du «diagnostic précoce» chez les citoyens, avec un focus sur le cancer du sein, d'où l'instauration depuis quelques années d'Octobre Rose, dédié à la sensibilisation contre ce type de cancer. Celui-ci, rappelle-t-elle, étant la forme qui «pèse le plus» et demeurant la 1ére cause de décès chez les femmes, alors que le cancer du colorectal est le plus mortel chez les hommes. Ainsi, sur les quelque 50 000 nouveaux cas de cancer enregistrés chaque année en Algérie, 12 000 cas concernent le sein alors que le cancer digestif représente plus de 60% des cancers affectant la gente masculine.


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