Algérie

Le processus de la présidentielle mis en branle



Le processus de la présidentielle mis en branle
C'est hier, samedi 8 juin 2024, que Le président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, a signé un Décret présidentiel portant convocation du corps électoral pour la tenue d'une élection présidentielle anticipée le samedi 7 septembre 2024.Le communiqué de presse émanant de la Présidence de la République, rappelait également les textes de loi régissant les élections présidentielles anticipées, lesquelles élections sont principalement encadrées par la Constitution et l'ordonnance relative au régime électoral.
Ainsi et conformément aux articles 85 et 91 de la Constitution, ainsi qu'aux articles 62 et 246 de l'ordonnance 21-01, le président de la République peut convoquer le corps électoral pour une élection présidentielle anticipée. Le Décret présidentiel 24-182, signé par le Président Abdelmadjid
Tebboune, stipule que l'élection présidentielle anticipée se tiendra le samedi 7 septembre 2024. Ce Décret fixe également les dates de la révision exceptionnelle des listes électorales, du 12 au 27 juin 2024. Le Président sortant qui pourrait se porter candidat à sa propre succession, ainsi que toutes autres personnalités, politiques ou pas, qui répondent aux conditions portées sur la loi électorale, ont désormais 40 jours à compter de la date de la convocation du corps électoral, pour déposer leur dossier.
Cinq candidats sont déjà en lice pour ce scrutin, mais ce ne sont que des annonces, car lesdits candidats à la candidature devront faire valider leurs dossiers respectifs en répondant à toutes les conditions préalables spécifiées par la loi et en franchissant l'écueil des signatures, ultime épreuve qui habilite le candidat à prétendre à un destin national.
Suspense autour du Président Abdelmadjid Tebboune qui n'a pas encore annoncé sa candidature, cela bien qu'une coalition conséquente de formations politiques s'est constituée, qui plébiscite le Président sortant pour un second mandat, alors que le Président, de son côté, qui a eu une période blanche au départ de sa gouvernance à cause du Covid-19, a à coeur de poursuivre son œuvre d'édification de l'Algérie nouvelle dont il a dessiné les contours durant ces dernières années à travers ses engagements. Pour les candidats à la candidature, dure est l'épreuve qui suit cette annonce, car ils ont un mois et dix jours pour constituer un dossier exhaustif auprès de l'Autorité nationale indépendante des élections ? ANIE, où ils doivent prouver qu'ils répondent à l'ensemble des conditions morales, administratives et politiques tel que stipulé dans la loi électorale. Mais le plus dur pour les candidats à la candidature, ce sera de parvenir à recueillir 600 signatures d'élus ou celles de 50.000 électeurs, et cela au niveau de pas moins de 29 wilayas du pays.
Une fois franchi le cap des dossiers de candidatures qu'il reviendra à l'ANIE de valider ou non selon leur conformité réglementaire, les candidats, désormais des rivaux politiques alignés en vue d'un destin national qui n'est autre que la magistrature suprême, se lanceront dans une campagne électorale, un processus de communication et de médiatisation qui a ses règles, balisé par des dispositions très strictes à partir desquelles les candidats à l'élection présidentielle peuvent mener leurs campagnes de communication.
Les textes de loi prévoient des périodes de campagne définies, commençant plusieurs semaines avant le jour du scrutin et se terminant quelques jours avant l'élection.
L'accès aux médias, quant à lui, est encadré pour garantir une couverture équitable et équilibrée de tous les candidats. Les règles régissant cet accès incluent une équité de temps d'antenne qui fait que chaque candidat doit avoir un temps d'antenne égal sur les chaînes de télévision et les stations de radio publiques?; une neutralité des médias publics qui fait que ces médias ne doivent favoriser aucun candidat aux dépens des autres ; la transparence et la surveillance qui fait que l'ANIE met en place des commissions de surveillance pour veiller au respect des règles et garantir une couverture médiatique équitable pour tous. Ces règles visent à assurer que tous les candidats aient une chance égale de présenter leurs programmes aux électeurs, contribuant ainsi à un processus électoral transparent et équitable. S'ensuit, après trois semaines de campagnes électorales, une période de silence électorale où, comme ces vocables l'indiquent bien, aucun candidat ne doit s'exprimer en public devant les électeurs ni communiquer à leur adresse par quelque moyen médiatique que ce soit. Cela pour permettre de réinstaller une ambiance de neutralité sereine qui permet, quelques jours avant le scrutin, aux électeurs algériens de choisir, chacun son candidat dont il a jugé les engagements et le programme aptes à porter ses aspirations.
Par Ahmed Rehani


Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)