Algérie

Le procès, vu par l'opinion en Algérie



Le procès de Saïd Bouteflika, frère et conseiller de l'ancien Chef de l'Etat, Abdelaziz Bouteflika, de l'ex-chef de l'ex-Département du renseignement et de la sécurité (DRS), le général Mohamed Mediène, dit Tewfik, de l'ex-chef du Département de surveillance et de sécurité (DSS), le général Athmène Tartag, dit Bachir, et de la secrétaire générale du Parti des travailleurs (PT), Louisa Hanoune, pour «atteinte à l'autorité de l'Armée» et «complot contre l'autorité de l'Etat», a fait réagir l'opinion publique surtout du fait de sa rapidité.Il n'aura duré que deux jours, lundi 23 et mardi 24 septembre alors que des avocats pensaient qu'il allait se poursuivre jusqu'au jeudi et que des observateurs tablaient sur «plusieurs jours», c'est-à-dire au-delà du weekend. L'opinion publique a été également surprise par le fait que ce ne fut pas un procès spectacle comme le voulaient sans doute les médias. L'information sur l'éventualité que le procès soit retransmis en direct par la télévision publique avait fait le tour du pays, mais moins d'une semaine avant le jour J, le ministre de la Communication, porte-parole du gouvernement, Hassane Rabehi avait, en marge de l'installation officielle des membres du jury du prix du président de la République du journaliste professionnel, expliqué que le but «n'est pas la retransmission en soi, mais que la Justice assure un procès juste et équitable concernant toutes ces affaires ou celle liées à la corruption».
Il avait ajouté dans ce cadre, que tout ce qui concernait la justice "est de son ressort". Résultat : le procès s'est déroulé à huis clos, sans paroles et sans images vers l'extérieur qu'auraient pu rapporter les journalistes. Ces derniers se sont contentés des bribes d'informations rapportées par les avocats à la sortie des audiences. Dans ces bribes, aucune vraie révélation pour donner aux journalistes matière à des scoops qui auraient compensé la frustration créée par le huis clos qui les empêche d'être présents à ce moment qu'ils ont présenté comme historique.
Dans ce qui a été rapporté par les avocats, il n'y a pas grand-chose d'extraordinaire et le communiqué officiel ne dit aucun mot des déclarations des accusés ni même des témoins qui étaient au nombre de sept appelés par le juge du tribunal militaire, parmi lesquels Tayeb Belaiz, ancien président du Conseil constitutionnel, Mohamed Rougab, ancien secrétaire particulier du président déchu Bouteflika, et l'ancien conseiller à la présidence de la république, Mohamed Ali Boughazi. Y aura-t-il procès en appel' Les condamnés ont le droit d'interjeter appel de la sentence devant la Cour militaire d'appel, dans un délai de dix jours après le jugement.


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