Algérie

Le procès Sonatrach 1 reporté à la prochaine session criminelle



Le procès Sonatrach 1 reporté à la prochaine session criminelle
Attendu au même titre que celui qui se déroule actuellement au tribunal de Blida, le procès de l'Affaire Sonatrach 1 n'aura finalement lieu qu'en automne prochain. Reporté le 15 mars dernier en raison de l'absence de «témoins importants», il vient d'être renvoyé à nouveau pour les mêmes raisons.En effet, l'audience ouverte, hier matin, au tribunal criminel d'Alger, chargé de traiter cette affaire, a duré moins d'une heure. Le président du tribunal, après avoir constaté l'absence de 29 témoins, dont l'ex-PDG du groupe Sonatrach, Abdelhamid Zerguine, l'ex-PDG par intérim du groupe, Saïd Sahnoune, ainsi qu'un haut responsable dans le même groupe chargé des marchés, Yahia Cherif Messaoud, et Belkacem Boumediène, vice-président des activités amont, a tranché pour le report du procès à la prochaine session criminelle, prévue en octobre prochain.Contrairement au 15 mars dernier, où le report du procès a été une demande des avocats de la défense, cette fois-ci, c'est le juge du tribunal qui a décidé son ajournement. Pourtant, en mars dernier, le juge avait promis d'utiliser la force publique pour amener tous les témoins, dont la présence avait été exigée par les avocats. «Je pense que le juge va reporter le procès.Il fait tout pour inciter les avocats à faire cette demande, en attirant leur attention sur plusieurs questions, dont l'absence des témoins», dit un avocat, au moment où le président du tribunal, Mohamed Raggab, a levé la séance pour statuer sur la question de l'absence des témoins. L'avocat avait raison. A la reprise de l'audience, 25 minutes plus tard, le président du tribunal annonce le report du procès. La décision a suscité l'ire de la défense, qui s'interroge toujours sur les raisons qui ont empêché la justice d'utiliser la force publique pour convoquer tous les témoins.«Une décision venue d'en haut»Les arguments avancés par le représentant du parquet sur cette question, notamment le changement d'adresse de certains témoins, n'ont pas convaincu les avocats. Ces derniers estiment que le report du procès «vient d'en haut». Ce que pense, notamment, Mokrane Aït Larbi. «On peut conclure que l'audience a été renvoyée sur instruction d'en haut et non à l'initiative des magistrats composant le tribunal criminel. Le pouvoir préfère orienter l'opinion publique vers Blida, avant de la réorienter, en octobre prochain, sur le tribunal d'Alger», soutient-il.Après la décision du report du procès, les avocats des sept accusés en détention provisoire, depuis plus de cinq ans, ont demandé la mise en liberté de leurs clients respectifs arguant que «les mandats de dépôt ne peuvent en aucun cas durer tout ce temps». Les avocats, en se référant tantôt à la loi, tantôt à l'état de santé de certains détenus, affirment que leurs clients respectifs «n'ont pas, dans ce cas, bénéficié de la présomption d'innocence». «Ils sont déjà condamnés. Ils ont passé cinq ans et demi en détention.C'est un arbitraire et c'est contraire aux principes des droits de l'homme contenus dans les déclarations internationales ratifiées par l'Algérie», explique la défense pour tenter d'obtenir une libération provisoire des sept détenus. Selon les avocats, les sept personnes en détention présentent des garanties de comparaître devant le juge à l'ouverture du procès. Mais la demande de la défense n'a pas eu un écho favorable auprès des juges. Après une levée de la séance pour délibération, le juge revient pour annoncer que «la demande est acceptée dans la forme et est rejetée dans le fond».




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