Algérie

Le procès renvoyé au 30 mai



Hier, pour la quatrième fois, le directeur de la publication du quotidien El Watan, Omar Belhouchet, et le journaliste Saci Kheireddine ont comparu devant le juge dans le cadre du procès qui oppose le journal à  l'ancien président d'APC de Bordj El Bahri, Benchabi Nacer. L'affaire a été renvoyée au 30 mai 2011 pour permettre à  la partie civile d'être présente. Faut-il préciser que le wali d'Alger, Mohamed Kebbir Addou, avait mis fin aux fonctions de cet ex-président d'APC, conformément aux dispositions du code communal, notamment son article 33, et ce, suite à  son inculpation par le tribunal criminel près la cour de Boumerdès dans des affaires liées à  la dilapidation du foncier de la commune dont il avait la charge. Le mis en cause est poursuivi dans deux autres affaires liées à  la détention illégale d'armes, de faux et usage de faux. Pourquoi l'ex-président de l'APC de Bordj El Bahri a-t-il poursuivi en justice le quotidien ' L'affaire remonte à  l'année 2008, lorsqu'El Watan a publié quatre articles jugés diffamatoires par les avocats du plaignant. L'un a été publié le 20 juillet 2008 sous le titre «Les travaux de la discorde» et l'autre, le 22 du même mois et de la même année, raconte «La déchéance d'une cité». Ces deux articles incriminés traitent du fonctionnement de la commune et la dégradation de la cité. L'auteur de l'article s'est basé sur le témoignage des citoyens et sur ce qu'il a constaté de visu. Il a en somme rapporter des faits vérifiables sur le terrain plus particulièrement ceux ayant trait à  l'existence de bidonville implanté sur une plage à  Bordj El Bahri portant le nom de Coco-Plage, l'anarchie urbaine qui prévaut dans cette commune et la dégradation du cadre de vie des habitants. Une année après la publication de ces deux articles, la commune de Bordj El Bahri dépose plainte contre El Watan au niveau du tribunal de Sidi M'hamed, les mis en cause se sont défendus alors en soutenant que les articles publiés dans le journal ne portent aucune allégation ni diffamation. Ce sont des faits que d'aucuns peuvent confirmer sur le terrain. A l'exception de l'ex-président de l'APC, tout le monde a remarqué que cette commune est en nette régression, et ce, à  tous les niveaux. M. Benchabi a récusé beaucoup plus les faits rapportés par notre journaliste relatifs au paiement par les habitants du quartier de la commune Houari Boumediène des frais de réalisation des travaux de raccordement au réseau d'assainissement. Le tribunal a sanctionné le journal par le paiement d'une amende de 20 000 DA. Sur appel du directeur du journal, la cour d'appel a rendu un arrêt par défaut le 15 novembre 2010. L'affaire a été encore une fois évoquée hier et reportée à  la fin du mois.                        


Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)