Algérie

Le procès renvoyé au 20 mars prochain



Le procès des dirigeants du MDS et de «blogueurs» et défenseurs des droits de l'homme, qui devait s'ouvrir hier au tribunal de Ghardaïa, a été renvoyé au 20 mars prochain à la demande du procureur de la République.Accusés d'«outrage à corps constitué», «incitation à attroupement non armé» et «non-respect de décision administrative», le coordonnateur national du parti, Hamid Ferhi ; le porte-parole du MDS, Fethi Gherras ; ainsi que Kadour Chouicha, vice-président de la Laddh ; Ahmed Mansri, défenseur des droits de l'homme ; Abdelkader Kherba, blogueur et Nadir Dabouze ont tous répondus présents. L'audience n'a pas durée plus de cinq minutes. Le motif invoqué pour ce renvoi est que le procureur veut verser d'autres documents au dossier.
Défendus par un collectif d'avocats constitué notamment de maître Ahmine Noureddine, du barreau de Laghouat, et maître Abdelghani Badi, du barreau d'Alger, les dirigeants du MDS et défenseurs des droits de l'homme doivent donc attendre encore plus d'un mois pour connaître la suite de cette affaire qui remonte à 2016.
Dans une déclaration à El Watan, Hamid Ferhi, porte-parole du MDS, a rejeté les accusations portées contre eux, affirmant que tout a commencé «le 13 juillet 2016 alors que nous étions attablés dans un café à Ghardaïa où nous sommes allés pour apporter notre solidarité à l'avocat Salah Dabouze, qui devait être auditionné par le juge d'instruction.
Et voilà que la police nous interpelle et saisit notre caméra, que n'avons d'ailleurs pas encore récupérée malgré toutes nos tentatives avec les services de la sûreté de wilaya de Ghardaïa. Et de quoi sommes-nous accusés ' D'outrage à corps constitué, incitation à attroupement non armé et non-respect de décision administrative». M. Ferhi poursuit sa déclaration en affirmant que «les pressions, nous en avons l'habitude et ce n'est pas aujourd'hui qu'elles ont commencé». Hamid Ferhi a évoqué les pressions multiformes exercées contre eux.
Il cite, entre autres, la demande de la tenue du congrès en avril prochain, qui «reste à ce jour sans réponse de la part des autorités, alors que nous en sommes aux préparatifs pour lancer les invitations tant à l'intérieur du pays qu'à l'extérieur». «Sans cette autorisation, nous ne pouvons absolument pas entamer les vrais préparatifs, alors que la liste des invités est pratiquement arrêtée.
Mais je vais vous dire, ce n'est pas en instrumentalisant la justice qu'ils vont nous décourager ou nous user, pour le procès nous reviendrons autant de fois que nécessaire et nous n'arrêterons pas de réclamer la restitution de notre caméra. Ils n'ont aucun droit de nous la saisir», a-t-il affirmé. Kaddour Chouiha, le vice-président de la Laddh, s'est dit, pour sa part, «outré» par ce qu'il appelle «le droit de la force» utilisé par les autorités alors que dans un pays de droit c'est au contraire «la force du droit» qui doit primer.


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