Algérie

Le procès Hamel reporté au 24 novembre



Comme annoncé dans les colonnes du Soir d'Algérie d'hier mercredi, l'ouverture du procès en appel intenté contre l'ancien général-major et ex-DGSN (directeur général de la Sûreté nationale), Abdelghani Hamel, et consorts est reporté au 24 novembre 2021. Motif invoqué pour cet ajournement, qui, notons-le, convient parfaitement à la défense qui s'apprêtait à demander ce report, deux accusés en détention dans cette affaire n'ont pu être acheminés vers le siège de la cour de Boumerdès.La cour de Boumerdès devait donc juger pour la seconde fois les faits et les accusés. Les accusés vivront un troisième procès pour le même dossier lequel dossier a été néanmoins scindé en deux parties.
Pour rappel, « ce dossier » a été instruit par les magistrats de la circonscription judiciaire de Tipasa. En effet, l'ancien général-major, son fils, 3 ex-walis de Tipasa, l'ex-directeur de la Sûreté de la même wilaya, l'ex-directeur des Domaines de cette localité, un ancien ministre des Finances et d'autres cadres ont été jugés la première fois fin juin 2020 par le tribunal correctionnel de la ville de Boumerdès sur la base de dossiers instruits par les enquêteurs de la wilaya de Tipasa. C'est la Cour suprême qui a transmis les dossiers et donné une injonction de juger les accusés. La justice leur a collé les accusations de « dilapidation du foncier agricole, détournement de la nature juridique des terres agricoles, abus de fonction et trafic d'influence ». En fait l'affaire tournait autour de 14 000 m2 de terres à vocation agricole, estiment les enquêteurs, qui ont été attribuées au fils Hamel pour l'implantation d'une usine de production de médicaments. Cette unité n'a jamais vu le jour. Usant de leur droit, les accusés ont fait appel auprès de la cour de Boumerdès. Cette instance avait rejugé les faits et les accusés en septembre 2020. Elle avait confirmé le verdict de première instance. Dans ce verdict, l'ex-DGSN a écopé de 12 ans de prison. Son fils Toufik (en détention) s'est vu infliger une peine de 3 ans de prison ferme. La même peine (3 ans ferme) a été prononcée contre Salim Djaidjai (en détention), ex-directeur de la Sûreté de la wilaya de Tipasa.
L'ancien directeur des Domaines de la wilaya de Tipasa a été condamné à 5 ans de prison ferme. D'autres cadres de la wilaya de Tipasa ont été cités. Dans la seconde partie du dossier, les ex-walis Ghelaï Moussa et Kadi Abdelkader (en détention) ont eu 12 ans de prison ferme chacun tandis que Layadi Mustapha (en détention) est condamné à 10 ans de prison.
L'ancien ministre des Finances Hadj Baba Ammi, en liberté, s'est vu, lui, infliger une peine de prison de 4 ans avec sursis. Dès la fin du procès en appel au niveau de la cour de Boumerdès, les coaccusés ont introduit un appel auprès de la Cour suprême. La Cour suprême a renvoyé le dossier à la cour de Boumerdès, précisant qu'elle rejetait le verdict. La cour de Boumerdès va donc juger pour la seconde fois la même affaire mais avec d'autres magistrats.
Abachi L.


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