Algérie

Le procès en appel s'ouvre aujourd'hui Affaire des transferts illégaux de devises vers l'étranger



Le procès en appel de l'affaire dite des devises transférées illégalement à l'étranger est de nouveau, aujourd'hui, à la barre à la
Cour d'Alger. Pas moins de 51 personnes dont des hommes d'affaires, des commerçants, des importateurs et autres sont impliquées ou plutôt accusées dans cette affaire de transfert illégal de fonds et de blanchiment d'argent à l'étranger. L'affaire, qui avait été jugée le 5/01/2012, a vu la condamnation des principaux accusés à des peines de 3 à 7 années de prison ferme, alors que les accusés qui sont en état de fuite, ont été condamnés par contumace à des peines de 10 années de prison ferme. L'affaire remonte à 2010 où une saisine officielle de la part des Douanes espagnoles avait fait état de transferts importants de fonds en devises vers l'étranger, via l'Espagne. Pour les services étrangers, notamment européens, il ne pouvait s'agir que de trafics financiers, de drogue ou de fonds destinés à financer le terrorisme en Europe. À la demande de la présidence de la République, une enquête a été diligentée par les services de renseignements algériens qui avaient, finalement, abouti à l'arrestation d'un premier groupe d'une trentaine de personnes. Aujourd'hui, certains avocats de la défense restent convaincus que «les mis en cause n'ont rien à voir avec le trafic de drogue et encore moins le blanchiment d'argent», notera un avocat de la défense. «Ce sont des pratiques courantes qui consistent à faire de fausses déclarations pour contrecarrer les lenteurs bureaucratiques et bancaires de notre pays et pour activer les procédures d'achat et d'approvisionnement en matières premières. En aucun cas, il ne pourrait s'agir d'un blanchiment d'argent.» Si on se réfère aux termes de l'arrêt de renvoi, estime cet avocat, «il n'existe aucun procès-verbal des services à charge de l'enquête ou ceux de l'étranger qui attestent de l'existence de ces sommes transférées. Ce sont de fausses déclarations pour activer les procédures des documents Crédoc et autres», note-t-on.
M. O.


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