Algérie

Le procès en appel de Louh et Saïd Bouteflika prévu à la mi-mai


Le procès en appel de Saïd Bouteflika, Tayeb Louh et Ali Haddad est programmé pour la mi-mai prochaine devant la chambre criminelle près la cour d' Alger. Prévu lors de la précédente session criminelle, ce procès a été reporté en raison de la contamination à la Covid-19 d'un bon nombre d'avocats de la défense. Placé en détention provisoire depuis le 22 août 2019, Tayeb Louh, le principal accusé dans cette affaire est poursuivi pour «entrave au bon déroulement de la justice», «abus de fonction», «incitation à la falsification de documents officiels et à la partialité». Cette affaire dite «des SMS» porte sur les «textos» échangés entre l'ex-ministre et Saïd Bouteflika, et ceux échangés par ce dernier avec Ali Haddad. Ces shorts messages devaient permettre à Chakib Khellil et aux membres de sa famille de bénéficier d'un non-lieu et l'annulation du mandat d'arrêt international émis contre lui par la justice algérienne. L'affaire porte également sur l'intervention de Tayeb Louh auprès de la commission électorale de la wilaya de Ghardaïa en vue de falsifier un procès-verbal, avec effet rétroactif, dans le but d'admettre une candidate lors des législatives de 2017.L'ancien ministre de la Justice avait soutenu lors de son deuxième procès que «les deux affaires pour lesquelles il était poursuivi devant la justice ont été actionnées par l'ex-ministre de la Justice, Belkacem Zeghmati sur ordre du défunt chef d'état-major, Ahmed Gaïd Salah».
Ses coaccusés, l'ancien inspecteur général du même ministère, Tayeb Belhachemi, l'ancien secrétaire général du ministère de la Justice, Laâdjine Zouaoui, le directeur des affaires civiles et des sceaux sont poursuivis pour «incitation à la falsification de documents officiels», «entrave au bon fonctionnement de la justice» et «abus de fonction». De leur côté, Saïd Bouteflika et Ali Haddad sont poursuivis pour «participation» à l'entrave au bon fonctionnement de la justice et à l'abus de fonction. L'ancien ministre de l'Energie, Chakib Khellil, son épouse et ses deux enfants, en fuite à l'étranger, sont également impliqués dans cette affaire. De nombreux magistrats sont aussi poursuivis dans ce procès qualifié du «procès de la justice algérienne». L'ancien président de la cour d' Alger est poursuivis pour «incitation à la partialité et abus de fonction», tandis que le procureur général près la cour de Boumerdès est poursuivi pour «abus de fonction». Pour rappel, Tayeb Louh a été condamné, le 13 octobre dernier, en première instance, par le tribunal criminel de Dar El Beïda, à une peine de 6 ans de prison ferme,
assortie d'une amende de 200 000 DA. Saïd Bouteflika, frère et conseiller de l'ancien président Abdelaziz Bouteflika, a été également condamné à 2 ans de prison ferme et à une amende de 100 000 DA. Impliqué dans d'autres affaires en instruction, Saïd Bouteflika est gardé en prison même s'il a déjà purgé la peine qui lui a été infligée. L'ancien inspecteur général dudit ministère, Tayeb Belhachemi, a été condamné à 2 ans de prison ferme et à une amende de 200 000 DA. L'homme d'affaires Ali Haddad a écopé de la même peine. Le tribunal a acquitté les autres accusés, à savoir l'ancien secrétaire général du ministère de la Justice, Laâdjine Zouaoui, les juges Mokhtar Belahrache, Sid Ahmed Samoun, Khaled Bey, ainsi que l'avocat Mustapha Derfouf. L'ex-candidate aux législatives de mai 2017 pour la circonscription de Ghardaïa, Meriem Benkhalifa, a également été acquittée. Enfin, de nombreux autres procès sont programmés devant le pôle pénal économique et financier de Sidi M'hamed.
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