Algérie

Le procès en appel de Fethi Ghares repoussé au 8 mars


Initialement prévu pour hier à la cour d'Alger, le procès en appel du coordinateur national du Mouvement démocratique et social (MDS), Fethi Ghares, a été renvoyé à la semaine prochaine. C'est vers 10h30 que le dirigeant du MDS a fait son entrée dans la grande salle d'audience de la cour, escorté par une escouade de policiers. Les avocats, comme d'habitude très nombreux, s'employaient à lui frayer un chemin vers la barre au milieu de ses soutiens, venus en grand nombre.Outre son épouse, Messaouda Cheballah, des personnalités politiques ? à l'image de Louisa Hanoune, secrétaire générale du Parti des travailleurs, PT), de Mahmoud Rachidi du Parti socialiste des travailleurs (PST), d'Ouamar Saoudi du Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD) et d'Ali Laskri, ancien dirigeant du Front des forces socialistes (FFS) ? étaient là, aux côtés de nombreux cadres du MDS, pour lui manifester leur soutien.
"Ils perdent leur temps !" a-t-il lâché à la cantonade, avec sa verve ordinaire, sourire aux lèvres, après le niet catégorique du procureur de la République à sa demande de liberté provisoire. En attendant d'être jugé le mardi 8 mars, Zoubida Assoul, l'une des avocates du détenu, a réclamé la mise en liberté provisoire de son mandant. "Fethi Ghares est un homme politique connu. Son adresse est connue.
Puis, il n'y a aucune enquête à faire puisqu'il est poursuivi sur la base de publications et de déclarations politiques. Il ne présente aucun danger pour la société et réunit toutes les garanties d'une présentation à la justice en cas de besoin. Nous demandons donc sa libération provisoire", a-t-elle insisté, appuyée par Mostefa Bouchachi. Sans broncher, le procureur de la République a tout de suite rejeté la demande. "Non", a-t-il simplement répondu à la présidente de la chambre, qui lui demandait son avis.
Fethi Ghares restera donc une semaine supplémentaire en prison en attendant de comparaître à nouveau. En première instance, le responsable du MDS avait été condamné par le tribunal de Baïnem à deux ans de prison ferme. Il est accusé d'"atteinte à la personne du président de la République", "outrage à corps constitué", "diffusion au public de publications pouvant porter atteinte à l'intérêt national", "diffusion d'informations pouvant porter atteinte à l'unité nationale", "diffusion d'informations pouvant porter atteinte à l'ordre public".
Comme "preuves" contre le prévenu, le juge a lu des textes publiés sur les réseaux sociaux et des déclarations qui lui sont attribuées. Le concerné, lui, n'a pas renié ses positions, estimant qu'il s'exprimait en tant qu'homme et militant politique. "C'est un procès politique", avait-il accusé le 9 janvier dernier. "C'est un procès politique ! Vous êtes en train de juger le coordinateur d'un parti politique. Cette qualité, je la garde même dans ma cellule", avait-il lancé au juge.

Ali Boukhlef
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