Pas moins de 520 dossiers de faux magistrats sont remis par Benyoucef Mellouk au président de la cour d'Alger qui l'a entendu hier dans le cadre de l'affaire dite des magistrats faussaires.Déclenché en 1992 par M. Mellouk, ce gros scandale impliquant beaucoup de magistrats dont certains ont des liens de parenté avec des personnalités politiques de premier plan, n'a jamais connu de traitement sérieux. Pour M. Mellouk, "une maffia politico-judiciaire" fait tout pour que la lumière ne soit pas faite sur cette affaire. Et en 2001, l'ancien ministre des Moudjahidine, Mohamed Djeraba, a déposé une plainte contre M. Mellouk. Le ministre de l'Intérieur sous Ghozali, Mohamed-Salah Mohammedi, en a fait de même. Les deux plaignants n'ont pas jugé utile de se présenter à l'audience d'hier. Et aussi paradoxal que cela puisse paraître, ni la personne incriminée, M. Mellouk, ni son avocat, Me Mokrane Aït Larbi, n'ont été convoqués à cette audience. "C'est contraire aux procédures. C'est un pourvoi en cassation, normalement ils devaient nous remettre une convocation par le biais d'un huissier de justice. Plus grave, l'affaire a été déjà traitée à deux reprises et à notre insu. C'est une connaissance au sein de l'institution judiciaire qui m'a informé de la tenue de cette 3e audience", peste M. Mellouk."Ils voulaient faire passer l'affaire en catimini", dénonce-t-il encore. Comment s'est déroulée l'audience d'hier ' "J'ai dit que je voulais la tenue d'un procès car il s'agit d'une affaire de grande trahison à l'encontre du pays et de la Révolution. Surtout qu'il s'agit de magistrats qui devaient donner l'exemple", raconte M. Mellouk. "La procureur de la République n'a pas dit un mot. Le procureur a assuré qu'il doit convoquer la partie plaignante. Je lui ai rétorqué que M. Djeraba ne viendra pas car il vit en Suisse, mais qu'il faut convoquer aussi M. Mohammedi", ajoute-il. S'il ne nourrit pas trop d'espoir de voir la vérité éclater, M. Mellouk ne compte pas baisser les bras. "À dire vrai, cette affaire touche le système. Moi, je veux le procès du régime", assure-t-il. Il est à noter que le procès est reporté au 9 novembre prochain.
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Posté Le : 13/10/2014
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Arab Chih
Source : www.liberte-algerie.com