Algérie

Le procès des 23 manifestants reporté au 3 février



Le procès des 23 manifestants reporté au 3 février
Le tribunal de Sidi M'hamed, près la cour d'Alger, a reporté hier le procès des 23 personnes, dont 11 en détention, poursuivies pour «destruction de biens privés et publics», au 3 février prochain. Arrêtées vendredi dernier lors de la marche contre les caricatures publiées par le journal français Charlie Hebdo, elles ont fait l'objet d'une procédure de flagrant délit d'actes de vandalisme contre des commerces, des agences de voyages et des véhicules privés.Il y avait foule, hier, au tribunal de Sidi M'hamed, où se tient le procès des 23 personnes arrêtées lors de la marche de vendredi dernier, à laquelle ont appelé des leaders du courant salafiste pour dénoncer les caricatures du journal satirique français Charlie Hebdo. La salle d'audience est archicomble. L'attente est longue. La juge commence par prononcer les délibérés de trois affaires avant que les policiers ne ramènent les détenus concernés par la marche de vendredi dernier.Un, puis trois, puis sept personnes, toutes ayant fait l'objet d'une procédure de flagrant délit avant d'être placées sous mandat de dépôt pour «destruction volontaire de biens privés et publics». Quelques-unes seulement ont constitué des avocats. «Voulez-vous être jugés aujourd'hui ou avoir un avocat commis d'office '», est la question que la juge pose aux prévenus, tous des jeunes de 20 à 30 ans.Pour nombre d'entre eux, la réponse est : «Je veux un avocat.» La juge appelle les autres prévenus en liberté. Ils sont une quinzaine, tous arrêtés vendredi dernier, lors des échauffourées qui ont opposé les policiers aux manifestants, après la prière du vendredi, qui se sont terminées par des actes de vandalisme commis contre des commerces, des agences de voyages, des véhicules et l'hôtel El Safir (au centre d'Alger). De nombreuses plaintes ont également été déposées par des particuliers ayant été agressés lors de cette manifestation non autorisée par les pouvoirs publics, et de ce fait empêchée par les services de police.La juge vérifie la filiation des prévenus et leur demande s'ils veulent être assistés par des avocats. Etant donné que la plupart ont sollicité une défense et en raison de l'absence des victimes à ce procès, la juge décide d'ajourner de deux semaines le jugement de cette affaire. «Vous avez jusqu'au 3 février prochain pour étudier les dossiers de vos mandants et vous présenter pour le procès. Des convocations seront adressées aussi aux victimes afin qu'elles soient présentes», dit-elle aux avocats avant de lever l'audience.




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