Le tribunal correctionnel de Tipasa a décidé, hier, le report pour la deuxième fois du procès de l'affaire de corruption ayant porté préjudice à la direction de distribution de gaz et d'électricité de la wilaya, pour le 15 mars prochain. Le report est dû à l'absence de la juge en charge du dossier, au moment où le tribunal a, également, refusé la demande de libération de l'accusé Louzi Hamid, ex-directeur de la distribution à Tipasa, actuellement en détention provisoire.Le tribunal correctionnel de Tipasa avait décidé le report de la première audience dans cette affaire, initialement prévue pour le 16 février dernier, en la programmant pour ce 8 mars "au regard de l'importance de l'affaire" et pour "permettre à la défense des accusés de préparer son plaidoyer dans des délais suffisants". Selon l'arrêt de renvoi, les accusés dans cette affaire sont poursuivis pour "abus de fonction en violation des lois et des réglementations en vue d'obtenir d'indus avantages et détournement de deniers publics".
Les parties en instance sont au nombre de 26, dont 12 accusés, 14 témoins, et 2 en tant que partie civile. La brigade économique de la sûreté de la wilaya de Tipasa avait présenté, le 2 décembre dernier, les personnes concernées devant le parquet du tribunal de Tipasa, pour implication dans une affaire de corruption ayant causé "des dégâts matériels" à la direction de la distribution d'électricité et de gaz de la wilaya qui s'est constituée partie civile dans cette affaire.
Le parquet avait retenu contre les mis en cause les chefs d'accusation d'"abus de fonction", de "dilapidation de deniers publics", de "perception d'indus avantages" et de "passation de marchés douteux", ajoute la même source.
Le juge d'instruction près le tribunal de Tipasa a ordonné, le 2 décembre dernier, le placement de 7 responsables de la Société nationale de l'électricité et du gaz (Sonelgaz) en détention provisoire et de cinq autres sous contrôle judiciaire. Il s'agit du placement en détention provisoire de l'ancien directeur de la distribution à Tipasa et de l'ancien chef de l'unité d'exploitation d'électricité et de gaz de Tipasa, qui était directeur de distribution à Tamanrasset, au moment de son arrestation.
La décision de placement en détention provisoire a concerné, également, six responsables locaux, à savoir trois chefs de services techniques d'électricité de Koléa, de Hadjout et de Tipasa, un responsable de la direction de la distribution d'électricité et de gaz (SDC) de la circonscription de Koléa, le chef de service des finances et moyens par intérim et un fonctionnaire au niveau du même service.
Le placement sous contrôle judiciaire a visé des fonctionnaires d'autres services de la SDC de Tipasa, exerçant notamment, au service des finances. Le parquet avait ouvert une instruction judiciaire sur une affaire de corruption à la SDC, avant de charger de l'affaire la brigade économique de la sûreté de wilaya, laquelle a auditionné 47 individus.
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Posté Le : 09/03/2020
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Liberté
Source : www.liberte-algerie.com