Algérie

Le procès de Louh et de Kouninef reporté



Le pôle pénal économique et financier du tribunal de Sidi M'hamed (Alger) a reporté hier, au 21 février prochain, le procès de l'ancien ministre de la Justice, Tayeb Louh et de l'homme d'affaires Kouninef, ainsi que celui d'autres accusés. Le report est intervenu à la demande du collectif de défense. L'ex-ministre de la Justice et l'ancien inspecteur général dudit ministère, Tayeb Benhachem, devront répondre des chefs d'inculpation d'«abus de fonction » et « entrave au fonctionnement de la justice».Dans ce dossier traité à part, l'homme d'affaires Tarek Noah Kouninef est poursuivi pour évasion fiscale, dans le cadre d'une affaire traitée dans la wilaya de Mostaganem. Pour rappel, le même procès avait été reporté, le 24 janvier dernier, en raison de la grève des avocats. L'instruction de cette affaire concernant des lots de terrains agricoles et le foncier touristique, a été ordonnée par la cour de cette wilaya, ensuite, le dossier avait été transféré à le Cour suprême, laquelle juridiction a transféré le dossier au pôle économique et financier près le tribunal de Sidi M'hamed. Il est reproché à Tayeb Louh d'avoir ordonné la cessation de la procédure judiciaire lancée à l'encontre de Tarek Noah Kouninef et l'annulation du mandat d'arrêt lancé également contre lui. À signaler que plusieurs ministres dont Imane Houda Feraoun, Amar Tou, Ahmed Ouyahia, Abdelmalek Sellal, l'ex-P-DG de la BEA, Mohamed Loukal, Amar Ghoul, Mohamed Arkab, ministre de l'Energie, et Arezki Berraki, ex-ministre des Ressources en eau, mais aussi, des walis dont ceux de Jijel, ont été déférés par-devant les juges d'instruction, près la Cour suprême, dans le cadre de dossiers distincts liés aux frères Kouninef, réputés proches du président déchu, Abdelaziz Bouteflika. En détention depuis 2019, les trois frères Kouninef, Réda, Tarek et Karim, ont comparu, en septembre 2020, avec le gérant du groupe KouGc qu'ils possèdent et d'autres mis en cause, principalement des fonctionnaires et les représentants de leur cinquantaine d'entreprises, devant le tribunal de Sidi M'hamed à Alger. Ils sont poursuivis pour «blanchiment d'argent», «violation des marchés publics et de la réglementation des changes», «trafic d'influence», «incitation d'agents publics à l'obtention d'indus avantages» et «financement occulte de la campagne électorale du candidat Abdelaziz Bouteflika». Pour sa part, Tayeb Louh qui a déjà comparu deux fois en procès devant la justice avait été condamné, le 13 octobre dernier, par le tribunal de Dar El-Beida, à une peine de 6 ans de prison ferme pour «entrave au bon déroulement de la justice, faux en écriture officielle et incitation à la partialité ». Son coaccusé, Saïd Bouteflika avait écopé, dans le cadre de la même affaire, de 2 années de prison ferme.


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