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Le procès de la FIFA ouvert à New York



Le procès de la FIFA ouvert à New York
Un procureur fédéral new-yorkais devait exposer dès hier comment la corruption a gangrené pendant près d'un quart de siècle la FIFA42 personnes et deux sociétés de marketing sont inculpées par la justice américaine, qui cherche à établir comment la corruption a gangrené la Fédération internationale de football.
Deux ans et demi après un spectaculaire coup de filet à Zurich, un procureur fédéral new-yorkais devait exposer dès hier, lors d'un procès à Brooklyn, comment la corruption a gangrené pendant près d'un quart de siècle la FIFA. Il va s'appuyer sur de nombreux témoignages et des milliers de documents réunis au cours de «l'une des enquêtes financières internationales les plus complexes jamais menées», selon le fisc américain. Entreprises écrans, comptes cachés à l'étranger, enveloppes de cash, villas luxueuses et oeuvres d'art: la corruption au sommet de l'instance se chiffrait en centaines de millions de dollars de pots-de-vin et de rétro-commissions, devenus incontournables pour organiser de multiples tournois internationaux et attribuer les juteux contrats de marketing et de droits télévisés les accompagnant. La justice américaine a mis en cause au total 42 individus et deux sociétés de marketing sportif. Mais seuls trois dirigeants, tous sud-américains, étaient sur le banc des accusés hier lorsque a commencé la sélection des jurés de ce procès censé durer plusieurs semaines. Si le volet judiciaire américain vise essentiellement des responsables nord et sud-américains, plusieurs hauts dirigeants européens, dont l'ancien président de la FIFA, Sepp Blatter et son ex-bras droit français Jérôme Valcke, sont eux dans le collimateur des justices française et suisse. L'enquête américaine a démarré en 2011 avec l'arrestation par le fisc américain de Chuck Blazer, ex-membre du Comité exécutif de la FIFA qui fut pendant 21 ans secrétaire général de la Concacaf, regroupant les fédérations d'Amérique du Nord, d'Amérique centrale et des Caraïbes. Décédé d'un cancer en juillet, ce New-Yorkais qui vivait en pacha dans son appartement de la Trump Tower à Manhattan avait accepté de devenir un informateur du FBI et de faire enregistrer ses pairs de la FIFA. Il apporta aux enquêteurs les preuves les plus tangibles d'une corruption endémique parmi les grands barons du football. Mais plusieurs puissants protagonistes de ce scandale resteront invisibles au procès qui a débuté hier, comme Jack Warner, l'ex-patron de la Concacaf, inculpé par la justice américaine en mai 2015, notamment pour des pots-de-vin versés dans le cadre de l'attribution du Mondial 1998 à la France. Originaire de Trinité-et-Tobago où il est revenu après sa radiation à vie de la FIFA, il combat depuis son extradition vers les Etats-Unis. Jeffrey Webb, qui succéda à Warner à la Concacaf et que beaucoup voyaient comme un Monsieur Propre avant son inculpation pour avoir empoché plusieurs millions de dollars de pots-de-vin, est une autre figure centrale du scandale. Mais comme 23 autres inculpés, il a déjà plaidé coupable afin d'éviter un procès.


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