Algérie

Le procès de l'ex-ministre de l'Intérieur reporté après des heurts




L'audience n'a duré que «trois ou quatre minutes», l'absence des accusés ayant provoqué la colère des familles, a indiqué l'avocate Maha Youssef, présente dans la salle. «Il y avait un cordon policier devant le box nous empêchant de voir les accusés. Lorsque nous sommes montés sur les bancs pour nous assurer qu'ils étaient bien là, nous avons découvert qu'il n'y avait personne, ce qui a provoqué les vives protestations des avocats et des familles des victimes», selon elle. L'agence officielle Mena a fait état de «chaos» et de «violents heurts entre les avocats qui se sont portés volontaires pour représenter la société civile (...) et les familles des victimes d'un côté, et les policiers et les officiers de l'armée de l'autre».
Habib El Adli, qui fut l'un des hommes les plus puissants mais aussi les plus détestés d'Egypte, et six de ses collaborateurs sont accusés d'avoir ordonné de tirer sur des manifestants durant le soulèvement contre le régime de Hosni Moubarak en janvier/février. Selon un bilan officiel, 846 personnes ont été tuées et des milliers blessées pendant la révolte qui a chassé du pouvoir Hosni Moubarak le 11 février. Début mai, Habib El Adli a été condamné à  12 ans de prison pour malversations financières, devenant le premier responsable de l'ancien régime à  écoper d'une peine de prison ferme.
Hosni Moubarak dans un état dépressif
Par ailleurs, le président Hosni Moubarak, en détention préventive dans un hôpital, est dépressif et a besoin d'être suivi par un psychologue, a indiqué hier une source médicale citée par l'agence officielle Mena. L'ex-raïs fait l'objet d'une enquête sur l'origine de sa fortune ainsi que sur la répression du soulèvement populaire contre son régime en janvier et février derniers, qui a fait plus de 800 morts. Son transfert en prison dans l'attente d'un éventuel procès est conditionné à  l'évolution de son état de santé.
L'agence Mena cite un médecin de l'hôpital de Charm El Cheikh, qui assure que «son état mental est mauvais» et «nécessite un psychologue».
Ses deux fils, Alaa et Gamal, sont en détention préventive dans une prison  du sud du Caire, dans le cadre de la même enquête. Son épouse Suzanne, qui se trouve à  Charm El Cheikh, a vu sa détention préventive levée après qu'elle eut cédé une partie de sa fortune à  l'Etat.


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