Algérie

Le procès de Brahim Laâlami reporté au 5 décembre



Poursuivi pour participation active au mouvement populaire et diffamation sur sa page facebook suite à une plainte d'un officier de police, le procès de l'activiste Brahim Laâlami a été ajourné, sur demande de ses avocats, après s'être ouvert jeudi au tribunal de Bordj Bou-Arréridj. D'emblée, le collectif de défense, composé de quatre avocats (deux de Sétif et deux autres de Bordj Bou-Arréridj), a demandé le report de l'audience pour des raisons de santé de leur client, qui n'a pas la force de suivre son procès.Les avocats ont demandé qu'un médecin vienne examiner leur client sur place et voir ce qu'il a subi. Une demande de liberté a été formulée aussi par les défendeurs. Mais sans aucune réponse de la part du magistrat. "Nous tenons à faire savoir que lors de la visite, il y a deux jours, d'un de nos confrères à la prison Brahim Laâlami n'avait rien à la main, mais aujourd'hui devant le tribunal, il a un plâtre", dira un de ses avocats à la sortie du tribunal. "C'est un témoignage sans réserve de la part des avocats", insiste-t-il.
"Nous avons dénoncé aussi sa mise en isolement. Cela va à l'encontre de toutes les lois internationales et de l'éthique", a ajouté l'avocat, qui a tenu à préciser que, selon les déclarations de son client, ce dernier a subi un mauvais traitement depuis son arrestation. Les avocats du hirakiste et blogueur Hakim Laâlami ont aussi demandé au procureur l'ouverture d'une enquête judiciaire sur son état de santé.
"Nous avons demandé verbalement au procureur de la République l'ouverture d'une enquête sur ces graves atteintes aux droits", dira un de ses avocats. À l'audience, Brahim Laâlami, avec un plâtre au bras et un pied enflé, paraissait très fatigué. Il a parlé de son isolement et de la pression qu'il subissait. "Il faut voir mon affaire comme un être humain et non pas comme un dossier", a-t-il demandé à la juge.
De son côté, le procureur de la République a demandé, purement et simplement, l'application de la loi. La Laddh a demandé l'ouverture d'une enquête en urgence sur les maltraitances qu'auraient subies les détenus, dont Brahim Laâlami, pendant leur détention et durant leur arrestation. À l'extérieur du tribunal, une foule nombreuse s'est rassemblée pour exprimer son soutien à l'activiste Brahim Laâlami, incarcéré depuis mardi dernier.

Chabane BOUARISSA


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