Algérie

Le procès d'un ex-détenu de Guantanamo reporté



Le procès d'un ex-détenu de Guantanamo reporté
En 2009, Ahmed Belbacha était condamné par contumace à une peine de 20 ans de réclusion criminelle pour des actes commis à l'étranger.Le procès d'Ahmed Belbacha, ex-détenu de la prison militaire américaine de Guantanamo, basée à Cuba, a été renvoyé hier par le tribunal criminel près la cour d'Alger, à la prochaine session criminelle. Dès l'ouverture du procès, le président demande à l'accusé s'il avait déjà été entendu sur les faits qui lui sont reprochés. «Je n'ai jamais été entendu sur les faits», lui répond Ahmed Belbacha. Arrêté en février 2002 par les services pakistanais au Pakistan, puis remis aux autorités américaines, qui l'ont transféré à la célèbre prison de Guantanamo, où il a été maintenu en détention jusqu'à son transfert vers l'Algérie, il y a quelques mois, en vertu d'une demande d'extradition introduite en 2004.En 2006, les autorités américaines décident de le remettre en liberté, mais lui refuse de revenir au pays. En 2009, Ahmed Belbacha est condamné par contumace à une peine de 20 ans de réclusion criminelle pour des actes commis à l'étranger. En mars 2013, les autorités américaines décident de le renvoyer en Algérie ; dès son arrivée il fût inculpé puis placé sous contrôle judiciaire par le tribunal de Sidi M'hamed, près la cour d'Alger.Hier, en consultant le dossier, le juge Abdennour Amrani, qui préside le tribunal criminel d'Alger, s'est rendu compte de l'absence de nombreux documents. «Je ne vois pas les procès-verbaux des auditions devant le juge d'instruction ni de certificat de psychiatrie qui détermine sa responsabilité ou non sur les faits qui lui sont reprochés», lance-t-il à l'avocat de l'accusé, maître Sidhoum. Celui-ci fait mine grise et acquiesce de la tête. Le magistrat et ses deux conseillers se concertent puis décident de renvoyer l'affaire à la prochaine session criminelle. «L'accusé doit être entendu par le juge d'instruction et faire l'objet d'une expertise psychiatrique avant d'être jugé», dit-il.Me Sidhoum s'avance vers la barre et demande au tribunal d'ordonner la main levée sur la procédure de prise de corps appliquée à l'accusé depuis la veille (dimanche soir). Le président se retourne vers le représentant du ministère public. «Avez-vous un avis sur la demande la défense '» demande le magistrat et le procureur général répond : «Je ne suis pas contre.»Le tribunal décide alors de remettre l'accusé en liberté, en attendant son jugement lors de la prochaine session criminelle, dont l'ouverture est généralement programmée vers la fin du mois de septembre ou début octobre.




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