«Le problème n'est pas dans la quantité»

Maître Ben Brahme recommande dans le cadre de cette charte de travailler sur la réflexion afin de mettre un terme aux comportements sexistes car «ce n'est pas un problème de quantité», dit-elle avant de rappeler ce qui s'est passé aux dernières élections législatives. «L'APN n'est nullement représentative avec le quota de femmes exigée dans la liste des partis politiques. Nous avons élu plus de femmes certes. Mais la plupart sont incapables d'étudier un texte de loi, elles ne font qu'applaudir. Or l'APN est un lieu de réflexion où on doit retrouver des sommités ».L'activité commerciale leur plaîtLe nombre de femmes commerçantes a atteint 124 574 à la fin du mois de février dernier, soit 7,5% du total des personnes physiques inscrites au registre du commerce et 5,1% des personnes morales gérantes de sociétés. Sur 1 695 814 commerçants inscrits au Centre national du registre du commerce (CNRC), 124 574 sont des femmes. Les créneaux professionnels exercés par celles-ci relèvent de toutes les activités. Le nombre de femmes commerçantes est passé de 98 117 en 2006 à 115 741 en 2011 avant d'atteindre 116 474 en 2012 et 123 157 en 2013. Il s'agit d'une évolution de 26,9% en huit ans. Cette mutation est notamment le fait des facilitations introduites ces dernières années par les dispositifs de soutien aux jeunes entrepreneurs dans le cadre de l'Andi, l'Ansej, la Cnac et l'Angem.Niveau d'instruction, une nécessitéLa répartition du taux d'activité selon le niveau d'instruction et le sexe fait ressortir que le taux d'activité économique chez la femme est fortement corrélé à son niveau d'instruction. Sur ce taux d'activité économique féminin (16,6%), 71,7% sont des femmes diplômées de l'enseignement supérieur, 45% sont diplômées de la formation professionnelle et 7,5% sans diplômes, selon la dernière enquête sur l'emploi et le chômage réalisée en septembre dernier par l'ONS.