Algérie

Le problème est la solution


Le problème est la solution
La jeunesse est une matière première qui ne manque pas en Algérie. Elle est même l'atout du pays. Elle ne doit pas être le problème, mais la solution. Plus de la moitié des 38 millions d'habitants a moins de 25 ans. Autant d'énergies à mettre au service des ambitions affirmées de développement. Pourtant, la situation de cette frange de la population n'est pas reluisante. Une espèce de démotivation sociale semble l'avoir inhibée. Certains brossent même un tableau noir en évoquant le mal de vivre et une forme de désespérance. Alors que le pays offre, à première vue, des opportunités de réussite sociale au vu des aides octroyées aux porteurs de projets économiques de création d'entreprises. Le dispositif de l'Ansej n'est pas une vue de l'esprit. Ses crédits à taux zéro profitent à tous les jeunes qui veulent prendre l'initiative de lancer une petite affaire, c'est-à-dire une micro-entreprise dans un large spectre de créneaux. Le travail étant le moyen vecteur d'intégration sociale, dédaigner ces offres revient à se condamner à la résignation d'un avenir bloqué. Quand ce n'est pas la facilité de l'assistanat qui engourdit les esprits. Fige des comportements. Le spectacle affligeant des jeunes oisifs adossés à un mur ou qui errent sans but précis dans les rues de la ville ou d'ailleurs est symptomatique . Manquent-ils d'information, d'encadrement, ces jeunes qui ne semblent pas se presser devant les guichets de l'Ansej ou de l'Anem, l'agence nationale de l'emploi des jeunes ' Ou tout simplement, le marché de l'emploi n'est pas si captif qu'on se l'imagine ' Peut-être les deux à la fois. Si tel est le cas, le genre de conférence sur la jeunesse qui s'est ouverte, hier, au Palais des nations est de nature à combler le passif. Celle qui s'annonce pour le mois de novembre permettra d'aller dans le vif du sujet en ce qui concerne les préoccupations de la jeunesse. Et pour cause, la rencontre se propose d'être « un espace d'échange d'idées dans le sens de l'amélioration de la gouvernance ». Le ministre de la Jeunesse, Abdelkader Khomri, a conféré à la conférence nationale de novembre, une dimension économique et sociale, laquelle sera consacrée à « la stratégie de prise en charge des préoccupations des jeunes en matière d'emploi et d'insertion ». Il s'agira, manifestement, de promouvoir une consultation qui associera les acteurs politiques et sociaux avec la participation des représentants de jeunes et du mouvement associatif. Le ministre mise sur la crédibilité de la rencontre qui sera accompagnée par le Conseil économique et social pour faire émerger des recommandations pertinentes à soumettre au Parlement pour examen et adoption. Pas moins de 23 ministères siégeront dans la commission de préparation de cette conférence, en compagnie des représentants d'institutions de soutien à l'entrepreneuriat et de la promotion de l'emploi et l'insertion des jeunes. La démarche promet d'être globale puisqu'elle intègre dans son agenda les aspects liés à la violence urbaine et la drogue, en coordination avec les services de sécurité. Les jeunes seront sensibilisés sur les méfaits de ces fléaux. Mais l'enjeu stratégique est de réussir à fournir de quoi occuper les esprits, c'est-à-dire le travail et le loisir. Ne dit-on pas que l'oisiveté est mère de tous les vices '


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