Algérie

Le problème des statistiques dans le pays est, on ne peut plus, sérieux



Le taux de chômage pour 2004 en Algérie allait de 26% à 13% en passant par 18% (!!!). Les Algériens ont été agréablement surpris par la chute du taux de chômage annoncé par l'Office National des Statistiques (ONS). Cet indicateur qui peut faire le bonheur ou le cauchemar d'une nation est tombé sous le seuil psychologique de 20%(1), pour la première fois depuis l'éclatement de la crise sociétale du milieu des années 80. Mais, cette joie de renouer avec une Algérie qui gagne a été un peu estompée par des annonces de chiffres qui remettent en cause ce qui semblait être une donnée sérieuse. Diamétralement opposés, étonnants et parfois peu argumentés, les chiffres ainsi avancés (13% et 26%) révèlent la gravité du problème des statistiques dans le pays. Le problème est d'autant plus sérieux qu'il s'agit d'un instrument stratégique de la plus haute importance qui fonde la gestion et la politique des Etats. Faut-il rappeler que le terme statistique se confond historiquement et étymologiquement avec celui de l'Etat. Du latin status, qui veut dire état, il a donné Statista, homme d'Etat en italien, Stadt en allemand, State en anglais, etc... tant et si bien qu'on pourrait dire que la naissance de l'Etat s'est faite en même temps que celle des statistiques. La pratique des dénombrements remonte à loin dans l'histoire. Comment en est-on arrivé là ?


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