Le problème des sous-ménages entrave le relogement: Plus de 1.000 familles de Ras El Aïn interpellent le wali

Initialement prévu pour la mi-décembre (mois en cours), les familles du bidonville de Ras El Aïn ne sont toujours pas fixées sur la date de leur relogement. Ces reports à répétition n'ont pas été sans susciter l'ire des habitants qui ont lancé un appel au wali d'Oran pour mettre un terme à leur calvaire. Selon le président du comité de quartier El Atik, le problème des sous-ménages est à l'origine de ce retard dans l'attribution des logements. Notre interlocuteur indique que la daïra a étudié tous les dossiers des exclus de l'opération et ont arrêté la liste des familles à reloger. « Je tiens à rappeler que contrairement aux autres bidonvilles, le problème des sous-ménages n'existe pas à Ras El Aïn puisque depuis plusieurs générations les familles vivent dans des habitations qui regroupent plusieurs familles (haouchs). En principe l'étude des dossiers concerne uniquement d'éventuels étrangers au site ou qui se sont installés illicitement », assure notre interlocuteur.« Les habitants du site lancent un appel au wali d'Oran pour régler définitivement ce problème. Trois chefs de daïra se sont succédé et nous n'avons toujours pas été relogés », souligne le président du comité. Il y a lieu de signaler que les habitants d'un des plus vieux sites d'habitat précaire, à savoir Ras El Aïn ont dénoncé à plusieurs reprises les reports de l'opération de relogement des quelque 1.000 familles en attente d'un logement décent, depuis plus de 50 ans. Au lendemain du relogement des familles des bidonvilles de la CUMO et Sebika à Es-Sénia, les habitants de Ras El Aïn ont été surpris de constater qu'aucune date n'a été fixée pour leur relogement. « Certes le wali a annoncé que ses services se penchent actuellement sur le dossier de Ras El Aïn, mais jusqu'à présent nous sommes toujours dans l'expectative », assure un responsable du comité de quartier de Ras El Aïn. Ce dernier rappelle que le site de Ras El Aïn est l'un des plus vieux à Oran et qu'en principe ses habitants sont prioritaires. Pourtant, les habitants du bidonville de Ras El Aïn ont reçu les assurances du wali d'Oran d'être relogés au courant de l'été dernier selon le président du comité de Ras El Aïn ‘El Atik'.
« En marge d'une session de l'APW, le chef de l'exécutif m'a affirmé que le relogement des familles de Ras El Aïn est prévu juste après le relogement des familles des bidonvilles la CUMO et Sebika, au courant de l'été dernier. Les habitants de ces deux bidonvilles ont été relogés, alors que nos familles attendent toujours leur logement », assure notre interlocuteur. Pour rappel, quelque 1.514 familles résidant en habitations précaires de la commune d'Es-Sénia ont été relogées dans de nouveaux logements dans les communes de Bethioua et Oued Tlélat. L'opération qui coïncidait avec la célébration de la Journée nationale du moudjahid a concerné 903 familles occupant le bidonville la ‘CUMO' qui ont bénéficié de logements publics locatifs dans la commune de Bethioua, ainsi que 611 familles résidant au site précaire ‘Sebika' qui ont été relogées au nouveau pôle urbain de la commune de Oued Tlélat, selon les services de la wilaya. Les familles bénéficiaires ont exprimé leur satisfaction pour ces nouveaux logements devant garantir une vie décente après des années d'attente. Juste après le relogement des familles, les services concernés ont entamé la démolition des habitations précaires et les assiettes foncières récupérées devront abriter des projets de développement.