Algérie

Le problème des licences perdure


Ces 4000 transporteurs sont dans leur majorité des jeunes ayant acquis des véhicules à  crédit lorsque les banques assurait cette prestation. Ces jeunes ont acquis les véhicules en vue d'assurer le transport individuel, en faire des taxis, sauf qu'ils se sont heurtés à  un mur, l'indisponibilité des licences de taxi qui sont en sus réservés aux ayants droit soit à  la famille révolutionnaire. «Pour assurer l'entretien de mon véhicule et pour régler les mensualités de remboursement du crédit à  la banque, je suis obligé de me débrouiller et de travailler comme transporteur clandestin. On est des centaines de jeunes à  avoir suivi la formation de chauffeur de taxi, et on se retrouve sans licence ; on aurait dû  nous dire que la formation n'était pas aussi indispensable que la licence», lancera un jeune transporteur clandestin. Il expliquera: «J'ai ma propre clientèle; on m'appelle par téléphone;  c'est comme si j'avais ma propre boîte «allo taxi». Il y a le facteur de confiance à  instaurer avec sa clientèle et le tour est joué. On ne chôme pas et on est mieux considéré par nos clients que les taxieurs, nous encaissons un peu plus qu'eux mais nous assurons un meilleur  service». Notre interlocuteur soulignera qu'il préfère avoir sa licence et travailler dans la légalité en gardant bien sûr ses clients. D'autres transporteurs clandestins diront: «On est aussi des ayants droit dans ce pays! Pourquoi nous prive-t-on des licences de taxi pour nous laisser à  la merci des moudjahidin et veuves de chahid'» A ce propos, un homme âgé de la cinquantaine dira: «je disposais d'une licence de taxi louée auprès d'un moudjahid. Or ce dernier a décidé de m'en priver pour la louer encore plus cher. Je ne pouvais accepter de le laisser profiter de moi, travailler tout le mois pour lui remettre 10.000 D.A. chaque mois, je me suis convertis en clandestin». Au transport clandestin, ont adhéré notamment des femmes, pâtissant des mêmes conditions que les hommes. Celles-ci affirment: «Nous devons rentabiliser les véhicules que nous avons acquis dans le but d'en faire des taxis, le problème des licences doit àªtre réglé par les autorités compétentes».                                               
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